lundi 30 août 2010

EAGLES - " One Of These Nights " (1975) par Philou




Les Aigles décrochent le Jackpot !!!

Chris Hillman disait en 1998 : "Les Byrds ont été les pionniers du country rock, Gram Parsons et moi l'avons défini et les Eagles sont passés à la caisse". C'est pas faux!!!!
"One Of These Nights" produit par Bill Szymczyk, sort le 10 juin 1975, c'est le premier album des Eagles à atteindre la 1ère place des charts et à les faire connaitre dans le monde entier.
Bizarrement, ce n'est pas le meilleur ou en tout cas le moins consistant. En effet, Bernie Leadon signe étrangement trois morceaux, peut-être une concession des deux leaders Glenn Frey et Don Henley pour éviter son départ ?


De G à D : Randy Meisner, Bernie Leadon, Glenn Frey, Don Felder & Don Henley



Toujours est-il que "Too Many Hands" est pas mal, sans plus, le morceau suivant "Hollywood Waltz" n'est pas très convaincant, sauvé de justesse par la voix magique de Don Henley. Le long instrumental "Journey Of The Sorcerer" est un peu trop long, pompeux et plus ambitieux que réellement réussi. La ballade "I Wish You Peace" (chantée par Bernie Leadon) est carrément banale et on se demande vu le talent de compositeur des gaillards, ce qu'elle fout dans l'album. Quelques années plus tard, Don Henley ne se privera pas de la dénigrer et de balancer quelques petites crottes de nez sur le gars Bernie.

Les deux titres "Visions" et "After The Thrill Is Gone" ne relèvent pas vraiment le niveau et font plus office de remplissage qu'autre chose...
Eh ben, vous vous demandez alors pourquoi ce disque vaut quand même le détour ???
En fait la force de l'album et la clé de son énorme succès réside en trois morceaux, mais quels morceaux !!!
Le 1er, "One Of These Nights" : après une intro d'anthologie à la basse de Randy Meisner, on se laisse entrainer par le swing irrésistible de la mélodie et la voix merveilleuse de Don Henley aidée par des chœurs très soul, un monument !!! 
Le 2ème, "Lyin' Eyes" : C'est Glenn Frey qui chante avec une délicatesse infinie cette superbe ballade, qui représente l'alchimie parfaite entre l'inspiration et l'interprétation. 
On peut affirmer, sans outrepasser les limites de la niaiserie, que le talent de songwriter du tandem Henley/Frey est réellement à son apogée sur cette chanson et cela s'entend, une vraie merveille !!!
Le 3ème, "Take It To The Limit" : là, c'est Randy Meisner qui s'y colle, il chante extrêmement haut sur une mélodie difficile accompagné d'un orchestre symphonique, certainement le tour de force de la carrière du bassiste originaire du Nebraska !!!
 


The Eagles Live 1975

L'album sera disque d'or et relancera par la même occasion la vente des autres disques, mais Bernie Leadon quittera les Eagles quelques mois après la sortie de "One Of These Nights" et déclarera : "Après l'arrivée de Don Felder, je suis resté et resté et resté. Il m'a fallu deux ans pour partir, il ne semblait pas avoir de moyen pour arrêter les tournées. Les tensions entre Frey et Henley et moi n'étaient pas nécessaires. Mais tout le monde était devenu tellement riche que plus le moindre compromis n'était possible. Et puis au début il y avait moins de drogues...
"Dur, dur, d'être une Rock Star... 


"One Of These Nights" Live 1977

9 commentaires:

  1. Shuffle Master1/9/10 18:32

    Le premier Eagles est extraordinaire. Tu connais le bouquin qui est sorti récemment sur la L. A. connection, titre anglais "Cocaïne cowboys et je sais plus quoi"? Je l'avais noté, j'ai perdu la référence.

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  2. Non, Shuffle, je ne connais pas cet ouvrage....

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  3. Salut Philou! Tout comme "Shuffle Master" je dirais que c'est bien le premier Eagles qui m'a le plus marqué à son époque et c'est celui que je réécoute avec plaisir! Le premier mais aussi le second, "Desperado" est une pure merveille de country-rock! et comme je suis de bonne humeur je rajoute le troisième opus "On the Border" car il renferme aussi quelques pépites! L'arrivé du guitariste Don Felder y était pour quelquechose.
    Celui que tu chroniques ici, correspond à mon sens à la période charnière dans la carrière des Eagles, ça passe mais de justesse! grâce au titre "One of these nights" entre autre! Après c'est un peu la déconfiture avec le départ de Bernie Leadon qui apportait la touche country salutaire dans leur répertoire, et surtout l'arrivée du calamiteux et braillard Joe Walsh (peu pas le sacquer celui-là!)
    Ah j'allais oublier! j'ai fait l'acquisition du live des Brandos (la vache tu m'as refilé un sacré virus avec ce groupe!) pas décu, car il donne à entendre et voir des versions live du dernier studio en date "Over the border"
    Longue vie à votre blog c'est une belle bouffée d'oxygène dans cette médiocrité ambiante!

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  4. Encore moi! Shuffle Master faisait allusion à un ouvrage, pour ma part j'ai lu récemment trois bouquins de Barney Hoskyns traitant de cette époque 60/70, absolument passionnants!
    "Hotel California","San Francisco 65/70" et "Waiting for the sun" absolument édifiant sur l'envers du décor de cette scène musicale californienne.

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  5. Shuffle master2/9/10 17:59

    Hôtel California, c'est bien ça. San Francisco 65/70 n'apporte pas grand chose, mais Waiting for the sun est une somme: il ne traite d'ailleurs pas que du rock et commence aux années 40.

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  6. Hello les gars...d'accord avec JP sur les Eagles, "One Of These Nights" (le morceau) est extraordinaire, les premiers albums sont excellents après ça se gâte, le dernier est une calamité et en plus Don Felder s'est fait viré...
    Ah les Brandos !!! un groupe méconnu, mais à découvrir absolumment.
    J'ai lu "Waiting For The Sun" une vraie Bible...

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  7. Les bouquins que vous mentionnez m'intéressent. Des 3 donc, ce serait bien "Waiting for the sun" que vous conseillerez ?

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  8. Je confirme pour le livre "Waiting for the sun" (édition Allia) qui est passionnant, commence avac le Bebop de Charlie Parker, jusqu'à Gun&Roses et Red Hot Chili Pepper. Mais c'est vrai que la période 66-72 tient une large place, avec le psychédélisme et le revival blues. Il est fait mention de Eagles, bien sûr, comme d'un super-groupe monté de toutes pièces, machine à tube et stades à craquer, par ici à la monnaie ! Fonce, Bruno, c'est un bouquin extraordinnaire.

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