dimanche 24 octobre 2010

LUKE LA MAIN FROIDE, un film de Stuart Rosenberg (1967) par Foxy Lady




" Cool Hand Luke " ("Luke la main froide"), est un film de Stuart Rosenberg ( Brubaker, Amityville) sorti en 1967.
Le film ne repose pas seulement sur l’interprétation impeccable de Paul Newman et de George Kennedy, qui reçu l’Oscar du meilleur second rôle, mais aussi sur l’excellent scénario signé Frank Pierson et inspiré du roman éponyme de Donn Pearce.






L’histoire du film : Pour s’être livré à des actes de vandalisme sur des parcmètres, Luke est condamné à 2 ans d’emprisonnement dans un camp de travail. Dans un premier temps, il est assez discret et observe les autres avec amusement, puis, à la suite d’une mémorable scène de match de boxe, il se lie d’amitié avec Dragline (George Kennedy) et devient populaire auprés des autres détenus. A la mort de sa mère, il se rebelle contre l’ordre établi et décide de s’évader. Outre les numéros d'acteurs ce film présente une peinture de l'univers carcéral , dans toute sa brutalité, et une galerie de portraits de la faune qu'on peut y retrouver, que ce soit du coté de l'ordre ("les matons") ou des prisonniers , c'est certainement un des tout meilleurs "films de prison" jamais tourné. Un prison typique du Sud profond des Etats- Unis fut d'ailleurs reconstituée pour l'occassion à Stockton, Californie. Seul point qui m'a paru un peu edulcoré : la bonne ambiance entre les prisonniers, plus proche de celle bon enfant d'une colonie de vacances que de celle qu'on pourrait attendre de tels durs à cuire..

Mais, soyons clair, ce film est un chef d'oeuvre , pour Newman qui porte le film sur ses épaules et dont le personnage restera un symbole de la "cool attitude" et du refus de l'autorité ; et pour ses scènes inoubliables, comme celle où Luke fait le pari d’avaler 50 œufs ou encore les évasions successives qui, même quand elles échouent, n’en demeurent pas moins du grand art. Culte également la scène où Joy Harmon vient laver sa voiture sous le regard des forçats avec un erotisme pour le moins torride (extrait à la fin...Hé! Revenez! Finissez au moins de me lire!!)






Obstiné, audacieux, impertinent et farceur, c’est sans doute un des rôles les plus marquants dans la carrière de Paul Newman, avec d'autres monuments comme " Marqué par la haine ", " l’Arnaqueur " ou plus récemment " Les sentiers de la perdition ". On peut noter également la présence de l’acteur Dennis Hopper, qui, même s’il a un petit rôle, ne passe pas inaperçu.
Pour la petite histoire, le numéro de prisonnier de Luke (37) est une référence à la Bible : " Car rien n’est impossible à Dieu " (Evangile selon saint Luc B: chapitre 1, verset 37). J’ai adoré la scène finale ou Luke interpelle un certain vieillard (que j’ai mentionné dans la ligne précédente), dans une chapelle désaffectée : Newman y est sensationnel.

Le tout porté par la musique de Lalo Schifrin.






2 commentaires:

  1. Je ne l'ai vu qu'une fois, je crois, mais ce film m'a énormément marqué. Notamment une scène en particulier. Newman creuse un trou sur l'ordre d'un maton. Un second maton arrive ensuite et lui dit : c'est quoi ce trou ? Et cette terre partout autour ? Allez, rebouche-moi ça vite fait... Newman s'éxécute. Puis le premier maton revient et lui dit : Qu'est ce que tu fais ? je t'avais dit de creuser un trou ? Allez, au boulot, ou je te cogne !

    Et ainsi de suite... C'était une situation inéxtricable, où un pauvre type était victime de l'autorité stupide de deux types. C'était absolument révoltant !

    Evangile selon Luc B. ??? Boogie-woogie obligatoire, et prière du soir facultative !

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  2. Un très bon film, à voir et à revoir.
    (l'extrait de "Car wash" a été tronqué, non ? ou alors c'est mon imagination...)

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