jeudi 18 novembre 2010

DAVID LEE ROTH - "Crazy From The Heat" EP 4 titres (1985)* - "Eat' Em And Smile" LP (1986) - "Sckyscraper" LP (1988), par Vincent le Caméléon


Les Diamants Sont Éternels
...





David Lee Roth Act 1




Exit Van Halen, au sortir du pourtant colossal succès du groupe, David Lee Roth choisit de faire cavalier seul, alors que "Jump" et "Panama" caracolent toujours au sommet des hits parade du monde entier.

Courageux ou complètement inconscient, même le chanteur ne semble pas si sûr de son choix. De ce fait, David préfèrera prendre la température (au soleil des Caraïbes tant qu'à faire !), en nous offrant, en guise d'introduction à sa peut être nouvelle carrière, un mini album de 4 titres uniquement constitué de reprises initialement intitulé Crazy From The Heat. La plus connue d'entre elles étant bien sûr "Just a Gigolo".
Le résultat, ce sont ces 20 minutes de Rock'n'Roll Surfin' Rythm'n'Blues que nous envoi Diamond Dave (son surnom), telle une carte postale en forme de compte rendu de ses vacances d’été.

Libéré de son ancien groupe, l'Ultra Sexy Chanteur provocateur nous convie là à prendre part à sa fiesta dans la joie et la bonne (très bonne) humeur. Vagues énormes, ambiance festive... Mon Dieu que les vacances passent vite ! (comme toujours).

Titres : 1. Easy Street - 2. Just A Gigolo/I Ain't Got Nobody - 3. California Girls - 4. Coconut Grove





Il est libre Dave !



Face au succès rencontré par son EP, David Lee Roth passe aussitôt à la vitesse supérieur en publiant, 1 an plus tard, son premier "véritable" album en solo, sous forme de solide uppercut, illustrant à merveille la folie comico/mégalo de ce personnage haut en couleurs (voir la pochette). Nous sommes alors en 1986. Avec son titre en forme de douce provocation à l'attention de ses anciens camarades, Eat'Em And Smile (que l'on traduira par: Bouffes les en souriant) est un concentré d'énergie positives estampillé 'Big Rock".

Alternant compositions originales (7) et reprises (3), l'album ne dépasse pourtant pas les 33 minutes. Qu'importe ! C'est peu être court, mais l'intensité étant ce quelle est...

Non content de nous offrir un disque bourré d'ondes positives, DLR révèlera aussi et surtout 3 musiciens exceptionnels. Car si David Lee Roth n'est peut être pas l'homme avec qui il doit être toujours facile de travailler, Billy Sheehan, Greg Bissonette et Steve Vai, lui doivent en tout cas énormément. Grâce à son statut, son charisme,sa notoriété, DLR leur a offert à tous bien plus qu'un simple coup de projecteur.




Haut sommet

Si son premier EP, Crasy From The Heat, avait su se faire remarquer, c’est bien avec Eat ‘Em And Smile (1986) que la carrière solo de l’ancien hurleur de chez Van Halen aura véritablement décollée.

Toujours épaulé de Greg Bissonette (Batterie), Billy Sheehan (Basse), et surtout de Steve Vai, le chanteur extravaguant exulte littéralement sur ce deuxième album : Skyscraper ou l'interprétation au millimètre de chaque musicien n'a finalement d'égal que l'immense qualité de ses compositions. Exempt de toute reprises, Skyscraper est sans doute l'album le plus aventureux et le plus personnel de tout ce qu'aura publié le chanteur sous son nom.

Ce disque est à l'image du charisme et de la folie (ultra maitrisée) de Diamond Dave.

Débridées, enjouées et originales, ces quelques 40 minutes nous conduisent constamment vers les sommets d'une créativité sans failles. A ce sujet, on observera que la musique de David Lee Roth ne retrouvera plus tout à fait cette même magie ensuite (le départ successif de Billy Sheehan, partit former Mister Big, puis plus tard de Steve Vai, qui déciderait à son tour de tirer sa révérence, tout auréolé de son nouveau statut de "New Guitar Hero", n'y étant sans doute pas pour rien) .

Pour l'heure, et comme un bouquet final au premier chapitre de la carrière solo de DLR, une tournée mondiale fût aussitôt mise sur pied. Spectacle mémorable passant par un Zénith Parisien plein à craquer (David surfant sur une planche au dessus de la foule, ring de boxe grandeur nature, etc... ): Illustration parfaite de toute la démesure du Rock façon David Lee Roth. Grandeur de cette formation définitive…
Just Like Paradiiiise !!!












* Nota : Le premier mini-album n'ayant été édité en CD qu'une seule fois, les 4 morceaux (cités plus haut) qu'il contient sont désormais disponible sur l'album Skyscraper. Plus étonnant encore, ces derniers ouvrent carrément l'album (??). Il aurait été nettement plus judicieux (logique !) de les y faire figurer, en guise de Bonus, en toute fin de l'album.

10 commentaires:

  1. Une des reprises de Eat 'em and Smile est issue du groupe Talas. Le 1er de Billy Sheehan.
    Pour ma part, alors que ce 1er opus était excellent, riche en couleurs, le 2sd ne m'a jamais emballé. A mon avis, encore un album qui aurait gagné à faire le ménage en supprimant quelques titres.
    En tout cas, un sacré personnage ce Roth ; à tel point que dans les 80's, on ne pouvait plus compter les clones (clowns ?), tant ils fourmillaient de part et d'autres.

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  2. ha... les clips de David Lee... c'était quelque chose. Et surtout, il faut absolument visionner (pour les rares qui ne le connaissent pas) celui de sa reprise de "Just a gigolo". Tout le monde en prend pour son grade (certains n'avaient pas aimé leur sosie), lui y compris.

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  3. David Lee Roth, ou l'assurance de passer un excellent moment. Côté musique... C'était pas de la rigolade. Sa jouaient grave !

    "Eat em' and smile", "Skyscraper". Les 2 sont pour moi indissociables l'un de l'autre.

    J'ignorais que l'une de ces reprises était l'oeuvre de Talas. Merci de cette précision Bruno.

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  4. Ah ces clips ! C'est vrai qu'il était bien déjanté, et rigolo ce David. Ses tenues de scène flashy, roulements du cul, clins d'oeil lassifs... C'est quand on en fait trop qu'on en fait pas assez ! Kelly Minogue et consort n'auraient donc rien inventé !

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  5. Non ! Rien de rien Luc. Et en plus chez David il y a de l'humour à gogo (ah l'effeuillage de la banane !). Chez les Kylie, Gaga et autres Madones... C'est quand même que tu Q, du Q et encore du Q.

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  6. Rien que pour les 2 clips "California girls" et "Just a gigolo", rien que pour ça, il mérite la Légion d'Honneur et être promu chevalier des Arts et Lettres mention "gros nichons" !!!
    Y en a qui ont eu tout ça pour pas grand chose, alors Diamond Dave, hein hein hein !!!
    Aaaaaaaahhhhhoooooooooooooouuuuuuuuuuu !!!

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  7. Ahhh la grande époque. J'étais au concert au Zénith, c'était grandiose ! DLR en pleine forme, la classe de Steve Vai, le ring... Nostalgie quand tu nous tiens...
    PS merci de m'avoir fait découvrir CREED (Cf chronique amazon). J'en suis dingue.

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  8. Heureux de vous retrouver ici parmis nous Mr Jean. Quelle chance que celle d'avoir pu assister à un tel concert !

    Ton plaisir (oui on va se tutoyer hein !) d'avec CREED devrait bientôt se poursuivre puisque le groupe a annoncé qu'il relançait la machine d'ici peu.
    "Human clay" reste mon album préféré du groupe à ce jour. Aaaah ! "Faceless man".
    Ravi de te l'avoir fait découvrir. A bientôt !

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  9. Ce qui est étonnant avec ce qu'on appelle le "Néométal" sorte de post grunge si j'ai bien compris, c'est que l'excellence (CREED, NICKELBACK, STAIND) cotoie l'insupportable (LIMP BIZKIT, SLIPKNOT, TOOL...) Même des groupes médiatiquement ensencés comme DEFSTONE ou KORN me paraissent horribles! Question de génération probablement(même si je n'ai pas encore l' âge de Coverdale loin de là).
    Quant au concert le DLR j'en ai encore des frissons 20 ans apres! inoubliable.

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  10. Ben moi non plus j'y arrive pas avec tous ces groupes que tu mentionnes. Question de génération effectivement.

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