vendredi 28 janvier 2011

VOYAGE A LA SOURCE DU BLUES (2004), collectif, par Luc B.



Le blues.
Vaste programme, pour cette musique dont Willie Dixon disait : « le blues, c’est les racines, tout le reste, ce sont les fleurs », et dont le musicologue belge JP Smet disait : "toute la musique qu'on aime, elle vient de là..."


Les livres consacrés à la musique Blues se comptent en wagons entier. LE PEUPLE DU BLUES de LeRoi Jones, publié en 1963, reste à ce jour un des ouvrages de référence sur le genre. Ouvrage hautement recommandable, s'il n'est déjà lu ! Mais sans doute les béotiens le trouveront-ils moins abordable que ce livre-là, un ouvrage collectif, supervisé par Peter Guralnick, historien de la musique, qui a publié le passionnant SWEET SOUL MUSIC chez ALLIA, A LA RECHERCHE DE ROBERT JONSHON, ou d’autres écrits sur Elvis Presley et les pionniers du rock.

A l’origine de ce livre, une série de sept longs métrages produite par Martin Scorsese, et réalisés entre autre par lui-même, Clint Eastwood, Wim Wenders, Charles Burnett, Mike Figgis… Une œuvre autant inédite que colossale, qui a germé dans l’esprit de ce passionné de Scorsese, qui avait proposé à des metteurs en scène de réaliser chacun un documentaire sur un aspect de la musique blues. Ce livre reprend donc les sept thèmes, préfacés par les dits réalisateurs, mais surtout, le bouquin propose une iconographie soignée, et des témoignages et documents à la pelle. Contrairement donc à beaucoup de livres, celui-ci retrace l'histoire de la musique Blues en compilant un patchwork d'interventions, généralement issues de souvenirs directs ou rapportés, d'écrits, de ceux qui ont fait cette musique.

A noter que Martin Scorsese n'en est pas à son premier coup d'essai. La musique rock et blues parsème les BO de ses films. Il a aussi filmé des concerts (THE BAND, ROLLING STONES) et réalisé le documentaire définitif sur Bob Dylan, dont nous avions déjà parlé sur ce blog :


Ce même Bob Dylan qui a totalement intégré la musique Blues à son répertoire, et qui s'est même fendu de quelques classiques du genre, un des rares musiciens blancs dont les artistes noirs reconnaissent s'être inspirés.


Faut-il revenir sur la genèse de cette musique, dont le DEBLOCNOT’ se fait écho régulièrement ? C’est une si belle histoire, et puis, certains ne la connaissent sans doute pas encore… En résumé :

Le Blues fut importé bien malgré eux par les esclaves africains que les négriers déversaient par bateau entier dans ce qui deviendra les Etats-Unis. La musique Blues se développe essentiellement dans les états du sud-est, le delta du Mississippi, pour des raisons « climatiques ». Région chaude, irriguée, elle convient à la culture du coton, matière première de l’industrie textile alors en plein essor. Les Etats Unis sont une terre d’immigration, la population augmente, qu’il faut vêtir, et la guerre de Sécession demandera aussi un gros approvisionnement d’uniformes. C’est donc là que se concentreront les plantations. Plus tard, au XXème siècle, une migration se fera vers l’ouest et la Californie (culture des fruits), où se développera une scène musicale, mais de moindre importance (avant l’explosion du Be Bop, et du revival blues dans les années 1960), et vers la ville de Chicago (émigration économique) qui là aussi donnera naissance à un nouveau style.

Un Juke Joint, comme il en fleurissait sur les rives du Mississippi.

Les esclaves chantent pour ne pas oublier leur culture, et la transmettre de générations en générations. Et puis pour se donner du courage, et supporter les longues journées de travail. Des chansons de travail, des Work Song (comme le thème du jazzman Cannonball Adderley, immense tube, dont on connaît l’adaptation française de Claude Nougaro, sous le titre « Sing sing »). Le chant permet aussi aux esclaves de s’exprimer, de crier leur souffrance, leur espoir, et de railler les Blancs. Parmi les ressentiments des esclaves, un thème récurrent sera d’imaginer la femme blanche du propriétaire culbutée par des Noirs bien membrés, en l’absence du mari. Et se venger ainsi des mauvais traitements, et viols à répétition subis par les femmes et filles d’esclaves. La dimension sexuelle dans le blues n'est pas à négliger, beaucoup de textes s'y réfèrent, plus ou moins explicitement, et à la différence du Gospel, entièrement dédié à Dieu. Par peur des débordements, de nombreux propriétaires de plantations interdisaient aux Noirs de s’exprimer, mais certains, plus cléments, permettaient qu’ils se réunissent, chantent, et même, participent aux offices religieux. Et très exceptionnellement, d’autres encourageaient les Noirs à chanter, fournissant même des instruments de musique. Une manière aussi de les tenir, de les « civiliser » et d’éviter toutes rébellions. De même que la présence des chorales Noires dans les églises blanches, allait dans le sens de l’évangélisation, de la christianisation des ces sauvages impies. Sans le vouloir, les hommes d’Eglise ont donc permis la diffusion de la musique du Diable !

L'orchestre de WC Handy.
Nous voilà donc avec les Work Songs, les Negro Spirituals, le Gospel, et il faut ajouter aussi les Minstrel, ces chansons interprétées par des blancs grimés en noir, pas toujours du meilleur goût, mais dont le succès populaire contribua aussi à la diffusion du Blues. Autre source d’influence, les fanfares militaires, d’origine européennes, avec trombones, saxophones, grosses caisses, qui vont avec leur nouveau son, leur nouveau rythme, venir nourrir cette musique (plus tard les String Band, les Marching band), qui jusque là était jouée principalement sur des guitares, ou des harmonicas. Je le disais, les esclaves qui en avaient le droit, se réunissaient le soir pour chanter. Le chanteur improvisait généralement les paroles, inspirées de sa vie, de sa journée, de faits divers. Il lançait une phrase, que le public ou ses acolytes répétaient, laissant au chanteur le temps de trouver la suite de l’histoire. Ainsi est née cette forme très particulière et typique du Blues : AAB.
Feelin’ tomorow like I feel today (A)
Feelin’ tomorow like I feel today (reprise A)
I’ll pack my grip and make my gateaway (B)
(St Louis Blues par WC Handy)





Mama Smith sort en 1920, ce qui est considéré comme le premier disque de Blues "Crazy blues".
Autre innovation majeure, la fameuse « note bleue », cette manière de diminuer légèrement le ton d’une note, pour que l’instrument retrouve les accents plaintifs de la voix humaine. C’est là la contribution majeure que l’on doit depuis plus d’un siècle à cette musique, une nouveauté radicale par rapport aux gammes "classiques" européennes, et ce qui donne son feeling, son swing, cette fameuse « gamme blues ». Mais cette musique était purement de transmission orale, et il a bien fallu inscrire toutes ces innovations dans le marbre. Ceci sera l’œuvre du trompettiste WC Handy, jeune musicien Noir, instruit, qui coucha sur le papier ce qu’il entendait chanter çà et là. Il va théoriser le Blues. Et en 1909, il écrit « The Memphis Blues » considéré comme la première chanson de blues, écrite, texte et partition. Autant vous dire qu’il ne s’arrêta pas là, et que droit d’auteur aidant, Handy devint rapidement riche comme Crésus ! En 1920, Mamie Smith enregistre le premier disque de blues : « Crazy Blues ».

Son House (1902-1988) grande figure du Delta Blues, tiraillé entre foi et musique du Diable, il serait à l'origine de l'histoire du pacte de Robert Johnson avec le Diable, qui expliquait les progrès saisissants de Johnson comme musicien.
Et l’aventure peut commencer, avec les Jug Band (objets détournés en instruments), les Juke Joint (débit de boisson où les musiciens itinérants venaient chanter, aux grès des migrations de population, ou tout simplement là où ils pouvaient avoir leur jarre de whisky frelaté contre une soirée à beugler), les grandes figures du Blues-Country, ou delta-Blues (Blind Blake, Charlie Patton, Blind Lemmon Jefferson, Son House…), et puis le boogie-woogie (blues sur tempo rapide, joué au piano), le ragtime, le jazz, la country, et ensuite la migration vers les villes industrielles vers 1940, et la naissance d’un nouveau style, plus sec, électrique, urbain, avec le Chicago Blues, et les maisons de production, les directeurs artistiques qui sillonnent les états à la recherche de nouveaux artistes à enregistrer, puis dans les années 50 la naissance des petits cousins, le rock’n’roll de Chuck Berry et le rythm’n’blues de Ray Charles, puis dix ans plus tard le Blues-revival des groupes hippies en californie (Greatful Dead, Jefferson Airplay, Janis Joplin, Canned Heat), et en Angleterre, l’explosion de British Blues, où des John Mayall, des Chris Barber, des Clapton, des Keith Richards, des Rod Stewart, firent de Howlin’ Wolf, Muddy Waters ou Big Bill Bronzy leurs idoles, puis encore dans les années 80 quand le texan Stevie Ray Vaughan reprend le flambeau, comme le newyorkais Poppa Chubby dix ans plus tard, jusqu’à Joe Bonamassa aujourd’hui…

Ouf ! J’avais dit en résumé… mais l’essentiel y est, je crois !

Stevie Ray Vaughan (1954-1990) qui repopularisera la musique Blues au début des années 80, et dont le décès dans un accident d'hélicoptère ébranla toute la profession.

Mais cela, c’est la grande histoire. Le tout premier intérêt de ce livre, VOYAGE A LA SOURCE DU BLUES, ce sont les petites histoires. Un grand nombre de documents, de témoignages, qui replacent tous ces héros dans leurs contextes de vie. Car toutes ces grandes figures, étaient des types qui vadrouillaient sans le sou, édentés, les godasses trouées, passages en prison, et qui arrivaient à sortir des sons incroyables sur des guitares dont il manquait trois cordes !





Sonny Boy Williamson II.


Témoignages de musiciens, d’écrivains, ou de passionnés, qui un jour ont croisés un vieil homme qui jouait le Blues, assis sur les marches d’une cabane décrépie, et qui lui même va raconter son histoire, et les gens qu’il a fréquentés, qui lui ont appris à jouer. Les témoignages de BB King, Buddy Guy, Willie Dixon (compositeur, directeur artistique chez Chess Record, à qui on demandait tout de même de passer la serpillère et faire les carreaux !) qui y vont de leurs souvenirs, de leurs anecdotes, sur leurs maîtres. Il y a aussi les témoignages de jeunes musiciens de rock, comme Peter Wolf (futur J. Geils Band), qui s’est improvisé intendant de Muddy Waters, qu’il installait dans sa piaule minable, où Waters cuisinait pour son groupe, avant les concerts, dormait, buvait et jouait aux cartes. A chaque fois, l’histoire se répète. Des jeunes blancs, admiratifs, qui trainent aux basques de musiciens noirs, prêtant une chambre, une camionnette, négociant des concerts dans les universités, dans les festivals (le festival de Newport dans les années 60 a permis la resurgence d'artistes totalement oubliés à qui le jeune public fera un triomphe, voyant dans ces vieux Noirs les précursseurs des folk-singer) organisant des tournées européennes (voir le livre WHITE BICYCLES de Joe Boyd, chez Allia). Il y a le guitariste Michael Bloomflied qui rencontre Big Joe Williams, apprendra à ses côtés autant qu’il le relèvera du caniveau. Ou Paul Butterfield qui fouille dans les affaires de James Cotton, pour percer le secret du son de son harmonica… Tous un tas d'extraits de livres, d’articles, des textes de chansons (traduits en français) qui font revivre les premières années du Blues, montrent le quotidien des artistes. Mais il ne faut pas croire que le Blues n’est qu’une longue plainte de ramasseurs de coton, c’est aussi une musique festive, beaucoup de textes tournent en dérision le mode de vie des Blancs, d’autres seront franchement grivois voire salaces, et enfin, c’est une musique aussi revendicative, et politique (comme chez JB Lenoir). On y croise aussi les mythes et légendes qui circulent autour de ces musiciens, comme ce fameux pacte avec le diable de Robert Johnson. Et sans oublier les grandes impératrices comme Ma Rainey, Bessie Smith, Billie Holiday.

A l'intérieur d'un juke joint, ou barrelhouse.
(photo de Bill Steber)

Un livre parmi d’autres, sans doute, mais celui-ci est particulièrement attachant, et particulièrement documenté. C’est un bouquin qui peut se feuilleter, au gré des thèmes abordés. Et c’est assurément un merveilleux voyage, riches en péripéties, en découvertes, en personnages haut en couleur, buveurs, hurleurs, bagarreurs, queutards, poètes, inventeurs, passeurs d’histoires, témoins de leurs temps. Des hommes et des femmes qui, sans le savoir, sans le vouloir, ont marqué de façon indélébile la musique du vingtième siècle. Et je ne me lasse pas de relire leur histoire.




Pink Floyd en 1967, avec Syd Barrett. Le nom du groupe vient de deux bluesmen : Pink Anderson et Floyd Council. Désolé pour ceux qui pensaient que cela voulait dire Flamand Rose...

Tout cela paraît si proche, et si éloigné à la fois. Lorsqu’un BB King, dans un costard à paillettes, vous raconte qu’il ramassait du coton quand il était petit, au lieu d’aller à l’école, cela semble nous renvoyer au Far West, alors qu’il s’agissait des années trente… Lorsqu’on sait qu’il n’y aurait sans doute pas eu les Rolling Stones, Chuck Berry, Led Zep, Hendrix, Elvis Presley ou Pink Flyod, sans ces musiciens du Delta, qui n’ont jamais joui d’aucun statut de star en leur temps, et qui pour la plupart, vivaient de rien, et dans l’indifférence totale de l’industrie du disque… Leur répertoire a été pillé sans vergogne (même si entre eux, déjà, ils se repiquaient des chansons en changeant trois mots du texte, comme la chanson "Sweet home Chicago" qui existe en autant de version qu'il y a de villes en Amérique !) et pourtant, grâce à une autre génération de musiciens, cette musique est venue jusqu’à nous. Le blues est trop ancré dans les musiques pop actuelles, et dans le jazz, qu’il ne pourra pas disparaître (comme on annonce régulièrement la mort du rock'n'roll, pffff, laissez-moi rire). Il y aura toujours des musiciens pour l’interpréter, sous une forme ou une autre, à travers le jazz ou le rock, ou sa forme originale. C’est une musique qui fait appel aux oreilles et au cœur, à la sensibilité, une musique qui ne triche pas, qui n’est pas basée sur la virtuosité, qui n'est pas intellectuelle, comme a pu l'être le jazz dans certains de ces courants. Raison pour laquelle, le Blues touche tout le monde, si on se donne la peine de prendre son temps pour l’écouter, et se laisser porter par sa mélancolie, ou son énergie.


Blind Willie McTell (1898-1959) et sa femme Kate. Le préfixe "blind" signifie "aveugle" que l'on retrouve accolé à de nombreux noms de musiciens blues. Bob Dylan lui a dédié une de ses chansons.
Et voici maintenant le moment tant redouté. Illustrer ces propos avec une chanson... J'vous dis pas le mal au crâne, pour choisir, et les documents vidéo, par miracle, existent, grâce à ceux qui ont parcouru le pays, caméras et micros en main, pour recueillir toute cette manne, avant que les intéressés ne cassent leur pipe. Il était intéressant de prendre un morceau original et sa reprise. Mon choix s'est porté sur "I'm so glad" de Skip James (1902-1969), enregistré en 1931, et repris par le groupe Cream (Eric Clapton, Jack Bruce, Ginger Baker) en 1967. Un an plus tard, Deep Purple en a gravé aussi une version ! Cette chanson était elle même une vague reprise de "So tired" enregistré en 1928 par Lonnie Johnson. En termes de Blues, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ! Vous noterez que "I'm so glad" n'est pas construit sur la structure AAB... Preuve qu'à toutes régles, il y a ses execptions ! Ecoutez le motif de guitare, vers la fin, sur le refrain, qui servira de base à l'adaptation par Cream

On raconte qu'un jour où il était au Etats-Unis, Eric Clapton frappa à la porte d'une bicoque. Un vieux Noir, malade, lui ouvre : "Ouais, qu'est ce c'est ?". "Bonjour, je m'appelle Eric Clapton, je suis guitariste, et j'ai repris une de vos chansons, I'm so glad, qui m'a fait gagner beaucoup d'argent. Voici, vos royalties...". Clapton tend une valise contenant des milliers de dollars au vieil homme, qui était... Skip James ! De nombreux autres british bluesmen n'auront pas ce genre d'attention...






La semaine prochaine, je vous propose le premier épisode d'une longue série sur la bourrée auvergnate, qui n'est pas non plus dénuée d'intérêt.







LE BLUES : VOYAGE A LA SOURCE (édition Naïve, 2004) 280 pages, 30 euros.
Textes et documents réunis par Peter Guralnick, Robert Santelli, Holly George-Warren, Christopher Joh Farley, d'après la série de films produite par Martin Scorsese.

8 commentaires:

  1. Shuffle master28/1/11 10:20

    Tu devrais demander à faire la tournée des écoles,collèges et lycées.

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  2. Magnifique billet sur cette musique passionnante parce qu'authentique, évolutive, pas prétentieuse pour un son -ce qui est rarissime ailleurs-, riche de sensibilité parce que de vécus... Il y aurait tant à dire, mais... tout ou presque l'est ici.
    Evidemment à leur sortie j'étais allée voir tous les films de cette série Scorcese et par la suite j'ai bien sûr acheté le coffret DVDs, que je me repasse régulièrement.
    Cet article a le mérite de balayer très large et de démontrer que les musiques afroaméricaines peuvent irradier très au-delà de la région de leur création et évoluer avec des influences espace-temps.
    Cependant, en ce qui me concerne, étant une professionnelle du chant Gospel (si si, ça existe ;o) ma préférence reste acquise au blues roots, aucun artiste du blues contemporain ne me touche aussi intensément que Son House ou Sister Rosetta Tharpe, entre autres.
    Peut-être Eric Bibb, parce que lui aussi tend de plus en plus vers un habillage musical dépouillé.
    On pourrait parler aussi du film "La couleur pourpre" ou le blues flirte avec le gospel et scotche l'auditeur-spectateur. Mais c'est hors sujet.
    Enfin bref, il y aurait tant à dire sur ce style de musique... et le principal est dans votre papier : merci.

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  3. Tant à dire, oui ! C'est pourquoi j'ai tenté de ne garder que quelques jalons importants, et essayer de m'adresser en priorité à ceux qui sont moins familiarisés avec le blues. Chacun ira ensuite, ou non, appronfondir le sujet. Merci de votre message, et de votre visite.

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  4. Excellent article !!

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  5. peter plant28/1/11 23:46

    Je dirais même plus: excellent article!!!!

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  6. Heu.. je n'ai lu que les deux premiers paragraphes, et survolé le reste... Je te fais un résumé de ce que j'ai compris? ;-)
    Repasserai lire la suite, plus tard... J'ai les yeux qui pleurent, avec ce foutu écran. Got the computer blues, baby..
    FreddyJazz

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  7. Le geste d'Eric Clapton me semble, hélas, unique. Seul Presley avait refilé (si je me souviens bien) un disque d'or à Arthur Crudup (le véritable compositeur de "That's All right Mama", "My Baby left me" et "So Glad, you're mine", entre autres) ; décédé pratiquement dans la misère en 74 (merci Elvis !).
    Voilà bien une chose qui m'exaspère. Alors que tant d'artistes (qui avaient tout de même un réel talent) ont fait leur succès et leur fortune grâce au vaste patrimoine du Blues, sans que cela ne profite réellement aux pères fondateurs (du moins des vivants). Certes, sans l'appui de certains (majoritairement anglais...) le Blues serait encore longtemps resté plus confidentiel. Et l'essor des jeunes "blanc-bec" permit aux Buddy Guy, King(s), Collins, M.Waters de prendre un nouvel essor. Mais était-ce la volonté des investisseurs ? A part quelques passionnés, leur a-t'on jamais donné les moyens nécessaire pour jouer, avec confort, dans de grandes salles ?

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  8. Le secret du Blues, c'est avant tout la sincérité. Voilà pourquoi tant de techniciens manquent catégoriquement de chaleur lorsqu'ils jouent le Blues. Le Blues, doit venir du coeur, des tripes. On ne peut l'intellectualiser, auquel cas celui devient du Rock ou du Jazz (ce qui n'est pas mal non plus...), ou de la muzak (là, cela devient grave).
    Il va sans dire que le Blues n'a jamais été des soli de 20 plombes s'étirant dans tous les sens...

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