mercredi 25 avril 2012

Denis PROTAT "Encyclopédie du Hard-Rock des 70's" par Bruno


Tout, tout, tout, vous saurez tout le heavy
le vrai, le faux,
le laid, le beau,
le Hard, le Soft,
Tout, tout, vous saurez tout sur le Heavy... des seventies


L' « Encyclopédie du Hard-Rock 70's » de Denis Protat demeure, à ce jour, le meilleur livre édité en français sur le sujet.

Deux éditions sont parues. La première en 2004 et la seconde en 2008.
La deuxième, bien évidemment, est plus étoffée avec 189 pages contre 159 précédemment, et a comblé quelques rares oublis malheureux (étonnamment Cheap Trick et Océan n'étaient pas présents sur la première édition). Quelques commentaires ont été également revus.
2sd album de DUST
(Dessin de Frank Frazetta)

Cette encyclopédie essaye de présenter tous les belligérants (artistes, groupes) ayant abordé le genre, soit les styles de musique communément appelés Hard rock 70's (également parfois appelé Classic rock depuis quelques années – cela fait plus respectable). Le Hard-Rock évidemment donc, mais également les mouvements proches, à savoir le Hard psychédélique, progressif, symphonique, garage, rock Sudiste, Heavy Soul, FM, A.O.R., le Heavy-Metal avec quelques incursions dans le Blues-rock ou le Punk rock (notamment pour des groupes où la frontière est des plus floues). Sans omettre certains précurseurs qui ont eu une indéniable influence. Ha ! Oui, j'oubliai le Glam-Rock, du genre costaud, dont Slade et Sweet (merci Pat).

Pour chaque formation, les musiciens sont énumérés avec leur(s) instrument(s) de prédilection, et éventuellement un renvoi ou une aparté pour les différents groupes auxquels ils ont participé. L'intégralité de la discographie est énumérée en totalité, de 68 à 2005, avec la maison d'édition pour chaque opus (on parle de l'édition initiale et non de la réédition). Toutefois, pour diverses raisons, parfois mentionnées, la discographie est tronquée. La raison première étant un changement radical de style musical.
Granicus - un seul opus - un classique pour beaucoup

Pour une très large majorité de combos et d'artistes, un commentaire a été joint. Cela va du bref résumé historique à la définition du genre musical joué par l'intéressé, en passant par un avis personnel quant à la qualité du groupe ou de ses albums. Naturellement, les prises de position relatives aux réalisations sont subjectives, et chacun pourra être d'accord ou pas.

Sur la première édition, Protat avait affublé d'un petit palmier les disques qu'ils considéraient comme incontournables (ceux à « emporter sur une île déserte »). Sur la seconde, conscient de la subjectivité, préférant peut être que chacun se fasse sa propre opinion, il n'y a aucun critère de notation (autre qu'une mention éventuelle dans le commentaire). Néanmoins, il n'a pu résister à établir une liste de ses deux cents meilleurs disques, en prenant soin de n'en mentionner qu'un par groupe.

On pourrait noter quelques infimes erreurs (certainement plus des erreurs au pressage, ou des « coquilles »), et parfois quelques omissions, mais il serait mesquin de relever cela alors que le travail fourni a été gigantesque. D'ailleurs, à ce jour, il n'y a rien de comparable, même sur le net.
1er album de Raw Material

Protat ne s'est pas limité aux formations Européennes, Nord-Américaines et Australiennes, ce qui représentait déjà un travail gigantesque, mais ni plus ni moins qu'à... toute la planète ! M'enfin ! Évidement, la scène hors les trois principaux continents cités ci-dessus est largement mineure, mais tout de même il fallait oser. C'est un euphémisme de dire que Protat est un passionné.


Ainsi, aux côtés des monstres sacrés tels que Led Zeppelin Deep-Purple, AC/DC,  Thin-Lizzy  Uriah-Heep Bad Company Free Blue Öyster Cult, Aerosmith, Lynyrd Skynyrd Blackfoot Judas-Priest , Black Sabbath Steppenwolf Foghat Status-Quo, Queen,  Cheap-Trick, on trouve des combos parfois totalement obscurs, même pour l'amateur. Obscurs mais dignes d'intérêts. Cet ouvrage offre donc le plaisir de découvrir, ou de redécouvrir des pépites. A titre d'exemple citons Tin House, Stray Dog, Alamo, Totty, Ancient Grease Birtha, Boomerang Corpus , Tucky Buzzard, Toad, Stepson Parish-HallLivin' Blues, Eric Quincy Tate, Coldblood, Gravy Train, Truth & Janey et Ocean (liens / caractères gras). Une ribambelle de groupes qui, même si généralement ils n'ont pas fait long feu, ont dans leur discographie (habituellement peu fournie) un disque dont la teneur lui permet de rivaliser avec certains classiques du genre. Quoique dans le lot, certains, pendant de longues et difficiles années, ont parcourus des milliers de kilomètres, jouant dès qu'ils en avaient l'opportunité, jusqu'à l'épuisement, voire le décès. 


L'auteur prend aussi la liberté d'incorporer les Who, King Crimson, Santana (les trois premiers disques seulement), Bob Seger, Martha Velez, Vinegar Joe, Jethro Tull, T.Rex, alors que les Faces sont absents.
1er opus de Warhorse (avec Nick Simper)

A noter que certains groupes énumérés sur la première édition n'ont pas été repris sur la seconde. Protat jugeant après coup que, suite au sujet, finalement certains n'avaient pas vraiment leur place. Il est vrai qu'il est parfois bien difficile d'affilier tel ou tel formation à un genre. D'autant plus qu'à cette époque toutes les expériences étaient possibles et envisageables, et les frontières entre les divers genres musicaux étaient bien minces, voire inexistantes. Les groupes évitaient généralement de s'enfermer dans des stéréotypes, et les diktats de l'industrie musicale n'avaient pas réussi à imposer leurs lois (ce qui n'a pas empêché certains labels de presser leurs « protégés » comme des citrons ).
A ce titre, les deux éditions peuvent être complémentaires, notamment pour ceux qui sont séduits par les musiques qui font fi des carcans.

"Ridin' High" : 3ème et dernier opus de Moxy

Pour résumer, un ouvrage très bien réalisé, que l'on a plaisir à feuilleter, à parcourir, ou à lire avec attention. Un ouvrage qui éveille la curiosité et qui vous permettra de découvrir, ou de redécouvrir, des disques dont la qualité n'a rien à envier à certains dits d'anthologie. Outre les classiques que tout le monde connait, Protat expose des trésors perdus et insoupçonnés, des œuvres cultes pour les initiés, des joyaux rares, précieux et uniques.

Une référence, un guide, autant pour les passionnés que pour les amateurs curieux. Un livre qui se dévore dans un premier temps, et que l'on continue périodiquement à consulter, méticuleusement ou au hasard.
Indispensable à tous ceux qui sont intéressés par le Heavy-Rock de cette décennie.


Mais attention, ce livre pourrait être le facteur qui vous fâchera avec votre banquier, ou affectera trop le budget du ménage.




11 commentaires:

  1. pat slade25/4/12 11:22

    Le Glam-Rock est il présent ? j'aperçois T.Rex ,mais dans ce pavé ,des groupes comme Sweet et surtout Slade ( Qui a quand même en 1972 fait le meilleur live sans overdub " Slade Alive")sont ils dans les pages en bonne position ( J'èspère ! )?
    Sinon ta chronique donne vraiment envie de l'acheter.Mais pourquoi ne pas avoir mis le prix ? Quand on aime ,on ne compte pas !!!

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  2. 24,50 € +/- 5% suivant la loi Lang....
    Mais je pense que Bruno fait allusion aux achats compulsifs et dangereux pour le "budget des ménages" d’albums qui peut découler de la lecture de ce livre certainement passionnant mais maléfique :o)

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  3. pat slade25/4/12 16:32

    Tu dis "Maléfique"? Pourquoi? Parce que le nom d'Hilary Hahn n'apparais pas ?^^

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    1. C'est une métaphore sur les conséquences pécuniaires, et puis elle n'était pas née dans les 70'
      En fait vous en parlez plus que moi de la princesse..... bande de.... :o)

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  4. Slade ?? Bien zûre.... Comment passer à côté de "Play it Loud", "Slayed", Slade Alive I" (i n c o n t o u r n a b l e) et "II". Impossibeulle.
    Sweet aussi (mais joue pas dans la même catégorie).
    Le prix ? Ben effectivement, pour ce genre d'ouvrage, le prix ne rentre pas en compte. D'ailleurs je n'ai même regardé le prix lorsque que j'ai acquis successivement les deux ouvrages.
    Par contre je regarde les prix des disques, car nombre de ceux qui y sont mentionnés sont à des prix exorbitants.

    Maléfique ?? Mouais, p'être bien qu'oui... mouah ha ha ha ha ha

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  5. Une bonne bible à conserver sur votre table de chevet...

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  6. Oups ! Effectivement, je n'ai pas stipulé le Glam-Rock ; je pensai l'avoir fait (je vais rectifier le tir). Néanmoins, aucune trace de Bowie ni de Roxy Music.
    Seuls ceux ayant un lien évident avec le Heavy-rock sont mentionnés.

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  7. pat slade26/4/12 12:38

    Quand je pensais Glam-Rock ,je pensais à Slade justement ,mais pas à Bowie ,Roxy Music et autre Sparks qui ne jouent pas dans la même catégorie ! Le "bruit " prodigué par ces quatre la, etaient autrement plus puissant !!!

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  8. Putain de sa mère de saloprie de sa race, ennnnfant de puuttte...
    Quelqu'un a organisé un attentat sur mon blog style 09.11
    Grrr...
    Excellent post, qui plus est, complet.

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