lundi 2 avril 2012

STORY NADA SURF - "Part One" - by Philou


Le trio américain se forme au début des années 90 et trouve très vite sa place au sein de la scène pop alternative post grunge. Les 2  membres fondateurs du groupe, Matthew Caws (Guitare/Chant) et Daniel Lorca (Basse), se rencontrent au lycée français de New-York et après avoir joué dans diverses formations éphémères, ils recrutent Ira Elliot l'ex-batteur des Fuzztones pour leur nouveau projet qu'ils baptisent NADA SURF.
Après avoir enregistré un album qui ne verra jamais le jour, le groupe ne se décourage pas et leur rencontre avec Ric Ocasek va bouleverser leur destin : l'ancien leader des Cars, devenu un producteur renommé, va leur proposer son studio pour ré-enregistrer les maquettes et produire leur album. A la surprise générale, la jeunesse boutonneuse américaine va encenser le 1er disque du trio qui propose une "Power Pop" dopée au Grunge de Seattle.

Matthew Caws déclare :"Tout s’est passé tellement rapidement, au début, on jouait seulement pour s’amuser, on a sorti un 45 tours qu’on a payé nous mêmes, sans penser que cela aller marcher et pourtant on a publié un album. Il s’est passé quelque chose comme quatre mois entre le moment où on jouait pour le plaisir et le moment où on a eu notre clip diffusé sur toutes les télés du monde…"
 En effet, en juin 1996, leur 1er album "Hight/Low" sort sur une major (Elektra) et le single "Popular" leur ouvre les portes du succès international... Le morceau devient rapidement une sorte d'hymne diffusé en boucle par toutes les radios du monde .

Hight/Low (1996)

"Avec le recul, je vois ça comme un conte de fées, un truc vraiment dingue !" ajoute le guitariste/chanteur Matthew Caws .

Évidemment, l'album ne contient pas que ce monstrueux single imparable. Il regorge même de chansons accrocheuses, intenses et même mélancoliques comme "Sleep", "Tree House", "Zen Brain" et "Icebox".
En écoutant ce 1er Lp, on découvre l'incroyable aptitude du trio à nous pondre des mélodies merveilleuses, qui vous accrochent immédiatement.



Matthew Caws, Daniel Lorca et Ira Elliot n'en reviennent pas de ce succès phénoménal et vont prendre leur temps pour peaufiner le successeur de "Hight/Low".
En septembre 1998, produit par Fred Maher (Lou Reed, Matthew Sweet, Lloyd Cole...), le 2ème album "The Proximity Effect" ne rencontre guère de succès aux USA. Elektra, attend un nouveau "Popular" et considère finalement que ce nouvel opus ne contient aucun tube potentiel. La compagnie de disques sabote sa distribution et retire même l'album de la vente quelques semaines après sa sortie, ce petit chef d'œuvre se retrouve rapidement aux oubliettes, un véritable gâchis !!!
Pourtant, "The Proximity Effect" est un véritable petit bijou : plus mélodique, plus varié, plus travaillé, plus racé que son prédécesseur, il déborde également d'énergie et de puissance.

"The Proximity Effect (1998)
  
Le groupe n'est heureusement pas décidé à se laisser faire et après une série de procès et de ruptures de contrat, les musiciens vont réussir à récupérer les droits de cet album dans lequel il s'était considérablement investi. Après plusieurs années de batailles juridiques, "The Proximity Effect" ressort enfin en 2000.
Quel album ! Un des meilleurs albums rock des années 90, ni plus, ni moins ! L’album est exceptionnel et chaque titre est un single en puissance. Après l' avoir écouté attentivement, je me demande si le staff d'Elektra n'était pas en rupture de coton tiges à l'époque pour déclarer que cet album n'avait aucun avenir et ne contenait aucun single potentiel.
En effet, comment de pas s'émerveiller devant des titres comme "Hyperspace", "80 Windows", "Bacardi", "Slow Down", "Spooky" et "Firecracker", de petites merveilles mélodiques, belles et fluides qui auraient certainement fait le bonheur des programmateurs radio !!!


Après une pause de 4 années, NADA SURF revient à l'automne 2002 avec "Let Go".  Le trio opère un retour majestueux aux sources de la pop et va nous proposer une œuvre d'un naturel déconcertant.
"Let Go" (2002)

 Ce nouvel album, reste à mon avis, le plus abouti et le meilleur de leur discographie. En effet, le groupe a muri et libéré de toute pression, il compose enfin la musique qui lui plait, loin des riffs fougueux de leurs débuts, mais plus personnelle, plus profonde, plus sereine. Du morceau d'ouverture, la superbe ballade acoustique "Blizzard Of 77" au dernier titre, l’entrainant "Paper Boats", en passant par le sublime "Inside Of Love" et l'hommage à Dylan "Blonde On Blonde", le trio nous propose un magnifique voyage au cœur de son univers musical apaisé. Attention, j'ai dit apaisé, pas chiant, car les new-yorkais n'oublient ne nous balancer quelques petites rafales de "Power Songs" bien catchy, comme les imparables "The Way You Wear Your Head", "Happy Kid", "Treading Water", ou encore le très nerveux "High Speed Soul".
Sur cet album, qui est une vraie merveille gorgée de mélodies et de simplicité , le plus frenchie des groupes américains, nous propose un titre en français "Là pour ça" chanté par le bassiste Daniel Lorca, un petit clin d’œil au public de l’hexagone qui l'a toujours soutenu.


Les tournées et les concerts s'enchaînent, avec notamment beaucoup de festivals durant l'été 2003. Un album Live enregistré en mars 2003 à l'Ancienne Belgique de Bruxelles sort en 2004 : "Live In Brussels".
NADA SURF nous offre avec ce CD un témoignage pris sur le vif que beaucoup de fans attendaient depuis pas mal de temps. La set-list est un véritable best of et insiste plus particulièrement sur les titres du dernier album en date. La  prise de son est très bonne, l'ambiance est chaude (le groupe communique en français avec le public et prend un réel plaisir sur scène).

En seize chansons, cet album en public, permet de réentendre avec grand plaisir, les ballades envoutantes comme "Blizzard Of '77", "Blonde On Blonde", "Inside of Love" et les classiques plus pêchus comme  "Amateur", "Bacardi", "High Speed Soul" sans oublier l'incontournable "Popular".
Petite déception quand même, aucun titre n'est vraiment transformé et transcendé sur ce live. En effet, le groupe nous propose malheureusement que des copies (trop) conformes des titres enregistrés en studio, à l'exception de "Stalemate" sur lequel le trio se lâche un peu et incorpore quelques notes du "Love Will Tear Us Appart" de Joy Division.



...............FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE .................
PART II à lire ici: story nada surf part two


 "Popular", l'hymne rock des années 90 post Cobain !!!





Changement d'ambiance avec la merveilleuse ballade acoustique "Blizzard Of 77"

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