samedi 16 juin 2012

PROMETHEUS – RIDLEY SCOTT (2012) par Claude Toon


"La recherche de nos origines pourrait mener à notre fin" (Sous-titre de l'affiche)
"Dans l'espace personne ne vous entend crier" (sous-titre de l'affiche d'Alien en 1979)

A l'origine de l'origine, il y a eu Ridley Scott


Ahhh j'entends déjà les intellos, les fans inconditionnels du cinéma de genre, se poser la question de l'intérêt d'une chronique sur un blockbuster de science-fiction lorgnant sur des E.T. aussi effrayants que friands de nos congénères imprudents et importuns…
En se référant au bon vieux Carl Jung, père de l'inconscient collectif, le monstre exogène imprègne nos cauchemars, nourrit les religions et l'art depuis les temps les plus reculés. Les égyptiens craignaient une multitude de dieux humanoïdes à visage animal (y compris scarabée et crocodile). La mythologie grecque a envoyé Hercule et Ulysse combattre des créatures répugnantes et belliqueuses, des hydres à dix têtes ou des chimères au regard pétrifiant. L'E.T. moderne serait-il donc uniquement un sujet pour gamins immatures et superstitieux, petits et grands, en mal d'un cinéma racoleur avec des scénarios stupides ? N'oublions pas que le premier long métrage de l'histoire du cinéma, était le voyage dans la lune de Méliès avec des sélénites en forme de diablotins… Quelle réponse apporte le cinéaste british ?
Avant 2001 l'Odyssée de l'espace de Kubrick en 1968, le cinéma de SF a surtout produit un grand nombre de séries B, d'une naïveté confondante, mais parfois attachantes. Dans les années 70, la saga plaisante de la guerre des étoiles et surtout Alien de Ridley Scott en septembre 79 (j'y étais), ont permis au genre d'atteindre l'âge adulte. Alien ! Un choc visuel et psychologique, car après le gentil E.T. de Spielberg qui voulait juste "téléphoner maison", Ridley Scott nous enfermait dans un huis-clos oppressant. Un monstre sidéral et horrifique, synthèse morphologique de toutes nos phobies, anéantissait l'équipage du Nostromo. Une seule rescapée partait à la dérive dans le cosmos après avoir sacrifié le vaisseau et détruit la chose. Alien a été classé comme "patrimoine " par La Library of Congress.
Synthèse de toutes les phobies ? Oui, car la force d'Alien, de ses trois suites et de Prometheus qui vient d'apparaitre sur nos écrans, repose sur un postulat sans concession. La volonté d'illustrer dans un bestiaire de l'effroi nos peurs ancestrales de la créature malfaisante, une abomination présente dans toutes les cultures et qui nous terrorise depuis la nuit des temps. D'où ma question : Ridley Scott ne serait-il pas le digne héritier des sculpteurs de gargouilles démoniaques des cathédrales, de Jérôme Bosch ou encore de Dürer ?
Ridley Scott ne s'était pas trompé en faisant appel à Hans Ruedi Giger pour imaginer sa créature. Giger : un graphiste et sculpteur suisse, disons… tourmenté. Giger, à l'évidence sensible à la pensée de Jung, réunit à l'époque tout ce qui peut être source de phobie universelle, de terreur commune : les excroissances, les mâchoires de prédateurs, le reflet ébène de la chitine des insectes et araignées, les griffes, la bave poisseuse et les contorsions reptiliennes. Enfin, sa créature n'a pas d'yeux, mais elle nous voit, et même très bien... Dans les films Alien, contrairement à cette photo, la bestiole n'est visible que fugacement, presque de manière subliminale. L'effet est d'autant plus glaçant que l'on ne peut s'attarder sur la vision d'un artefact truqué, ce qui trahirait l'illusion. (Alien se traduit par "parasite", c'est vraiment le cas bon sang de bon soir !)
Ridley Scott en 79, puis James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet avaient poursuivi, chacun avec un talent certain, de nous confronter à la métamorphose et à la volonté d'extermination aveugle de l'humain par cet alien surgit de… justement, personne ne le sait vraiment. Ridley Scott décide-t-il enfin à 75 ans de répondre à la question de l'origine de sa créature dans Prometheus ?

Prometheus, prologue d'Alien ? Ou pas…
Ridley Scott fait partie de ces réalisateurs qui ne m'ont jamais déçu. Le cinéaste britannique ne s'inscrit pas dans un courant idéologique précis, voire militant. On ne peut guère le considérer comme un auteur engagé. Chef opérateur à ses débuts et auteur de centaines de clips publicitaires, Scott se définit plutôt comme le chercheur infatigable d'un style esthétique où la lumière, la couleur, le rythme participent en priorité à la narration (ce que le cinéma doit être avant tout). Le scénario et les dialogues deviennent le support de l'architecture visuelle.
A travers les vingt films tournés depuis 1977, Ridley Scott a navigué dans tous les genres : la SF de nouveau, avec Blade Runner d'après Philip K. Dick, le road movie exalté avec Thelma et Louise, le polar noir avec Black Rain, la comédie douce-amère avec Les Associés, le péplum shakespearien avec Gladiator et plusieurs fresques historiques plus ou moins inspirées, de Christophe Colomb 1492 à Robin des Bois. Tous ces films à gros budget n'ont pas révolutionné l'histoire du cinéma, mais tous bénéficient de la patte perfectionniste du réalisateur, d'une mise en scène au cordeau, d'une photographie de rêve et enfin, d'un montage exempt de temps morts inutiles.
Les critiques ne l'ont pas toujours épargné. Il est vrai que Hannibal, suite assez impersonnelle du "Silence des agneaux", ou la chute du Faucon noir ne brillent pas par leur originalité, et semblent avoir échappé à leur auteur. Cela dit, Ridley Scott n'a jamais cherché la facilité depuis son premier film réalisé en 1977, le magnifique Duelliste, une fresque tragique montrant l'affrontement de deux officiers sur fond de guerre napoléonienne. Jamais la terrible retraite de Russie n'avait été filmée avec un tel réalisme, avec des images et éclairages dignes des plus grands peintres classiques. Par ailleurs, Ridley Scott refuse la redite qui guette même les grands, comme Tim Burton ou Woody Allen.
Ridley Scott pouvait-il se dédire en tournant 32 ans plus tard une préquelle, c'est à dire un simple prologue à son Alien ?

Il ne faut pas toujours répondre à une invitation venue d'inconnus…
Jean-Pierre Jeunet avait clos la saga Alien dans l'atmosphère terrestre en éliminant l'ultime créature mutante menaçant l'humanité. Bigre. Une suite "terrestre" était peu envisageable et torpillée d'avance par des jeux vidéo et les insipides Alien vs Predator et Co des années 2000 sur lesquels je ne m'étends pas (on ne tire pas sur les ambulances).
Le scénario de Prometheus est tout à fait original. Je vais rester succinct pour ne pas trop dévoiler le sujet. Le générique, à la limite du cinéma abstrait, donne la première clé. À l'aube de l'Humanité, dans un monde minéral sculpté par fleuves et cataractes, un humanoïde opalin, fier et baraqué avale une étrange mixture sous le contrôle d'un aéronef filmé en filigrane. L'être, tout en se désagrégeant, tombe dans les eaux bouillonnantes. Un kaléidoscope de brins d'ADN provenant de l'E.T. se divisent pour aussitôt s'assembler et nous peindre une genèse d'origine extraterrestre, en même temps que défile le casting.
2093, Elisabeth Shaw (Noomi Rapace) et son compagnon Charlie Holloway (Logan Marshall-Green) découvrent en Écosse une fresque préhistorique représentant un système stellaire. Ils ont déjà rencontré ce symbole dans nombre de peintures ou gravures des civilisations anciennes qui n'ont eu aucun contact entre elles, et qui ne connaissaient pas l'astronomie à ce point de détail… Les deux scientifiques sont désormais persuadés de l'origine cosmique de la vie.
Une expédition est financée pour aller à la rencontre des "géniteurs" de l'humanité. Le vaisseau Prometheus (du nom de la divinité qui fit don du feu aux hommes) est codirigé par Meredith Vickers (Charlize Theron), fille psychorigide d'un milliardaire qui finance le projet, mais meurt avant le départ, et le commandant Janek (Idris Elba). Arrivée sur la planète mystère. Un seul ordre : trouver une preuve de présence biologique, mais pas de contact ! L'équipe où la cohésion ne règne guère va découvrir une colline artificielle dans laquelle est enchâssé un astronef où des d'humanoïdes géants se décomposent depuis des lustres. Des voyageurs stellaires tués par qui ou plutôt par quoi et pourquoi ?
L'exploration et la soif de la connaissance vont tourner au cauchemar. Elisabeth et ses compagnons découvrent que des créatures étranges et polymorphes ont survécu après avoir exterminé les conquérants de cet antique astronef. Vraiment tous ? Le scénario est complexe mais sans chausse-trappes, je ne n'en dis pas plus… Heu, et si ces saloperies agressives et sans âmes étaient les fruits maudits d'un projet de guerre biologique qui aurait mal tourné ! Des entités détruisant leurs inventeurs humanoïdes, une catastrophe qui sonna le glas de leur civilisation, et peut-être celui de… l'humanité ?

Personnages en quête de vérité…



En sortant de la salle (2D), j'avais comme un ressentiment envers le parallélisme des scénarios d'Alien et Prometheus. Point par point : un signe venu de l'espace (signal radio vs symbole astronomique) attire des astronautes sur un monde inhospitalier, un équipage placé en hibernation, des personnalités opposées par des intérêts scientifiques, financiers ou de pouvoir, l'agression d'entités nauséeuses et incontrôlables, la perte des aventuriers, un à un, puis du vaisseau… et une porte vers une suite.
Est-ce une facétie du réalisateur qui voulait montrer que deux histoires similaires pouvaient donner lieu à mille traitements cinématographiques ? Possible ! Et si Ridley Scott cherchait à établir qu'à des causes identiques répondent les mêmes effets et comportements individuels et collectifs, les mêmes conflits. Comme si dans sa soif de découvrir son origine et, à l'opposé, déterminer son sort après la mort, l'homme restait lui-même de siècle en siècle.
Et à bien y réfléchir en écrivant ces lignes, le cinéaste se renouvelle totalement en jouant sur la psychologie des personnages, ici plus complexe, et évidement sur les atouts visuels offerts par les technologies les plus poussées en terme d'effets spéciaux.

David le robot…
Dans Alien 1 et 2, les robots androïdes étaient, soit configurés pour sacrifier l'équipage et ramener "la bête" à des fins militaires, soit destinés à aider ledit équipage à survivre. Dans Prometheus, David, l'androïde est tout autre, c'est un personnage central. David (Michael Fassbender) a un rôle fort ambigu. Ce beau garçon, surdoué, sait anticiper et prendre des risques pour protéger les humains. Il sera pourtant prêt à sacrifier Elisabeth pour "cultiver" en elle une créature infernale et, inversement, la sauver comme unique survivante du désastre final ! (Comme Ripley-Sigourney Weaver dans Alien 2).
Il comprend très vite que la Terre était la cible d'une agression suspendue depuis des millénaires, suite à l'hécatombe des E.T. dans leur propre vaisseau. Il fait tout pour réactiver cette mission avortée. Oui, mais pour le bénéfice de qui agît le bellâtre au sourire énigmatique ? Est-ce pour obéir à Meredith qui ne pense qu'à sauver son vaisseau, ses milliards et sa peau ? Ou alors pour servir des forces supérieures qui ont financé l'expédition et voudraient en tirer un mystérieux profit ?
Ridley Scott ouvre ainsi volontairement une porte vers une éventuelle suite à travers le manichéisme de ce "personnage" cybernétique. Dépourvu de tout sentiment, comme il aime à le répéter, David ressuscite des petites bébêtes dans son coin. Des vilaines bestioles trouvées dans les milliers de canopes, urnes façonnées comme des obus par les guerriers de l'espace qui ont apporté autrefois la vie humaine sur la terre, mais voulaient, sans aucun doute, la reprendre. Affaire à suivre…
Elisabeth Shaw, savante, humaine et héroïque…
Dans Alien, Ridley Scott avait confié à Sigourney Weaver le rôle de l'héroïne courageuse et opiniâtre. L'actrice avait assuré brillamment son rôle dans les 3 suites, mais son personnage manquait pour le moins de féminité.
Elisabeth est l'inverse d'une Lara Croft. Noomi Rapace incarne une jolie brunette fascinée par sa découverte mais fidèle à sa foi chrétienne. Elisabeth assume ce dilemme et sa fragilité apparente dans la première partie du film. Le réalisateur oppose ainsi ce personnage immédiatement sympathique, et qui vomit trippes et boyaux à la sortie de son caisson d'hibernation, à la vaniteuse Meredith qui, elle, fait des pompes pour se dérouiller et épater la galerie.
Mais quand tout va dégénérer, Elisabeth va se montrer implacable dans l'adversité. Elle sera confrontée à la peur, aux magouilles et à la cruauté de Meredith, arriviste aussi prédatrice que les créatures libérées par David, ainsi qu'à sa lâcheté.
On se souviendra d'une scène d'anthologie où, seringue de morphine dans une main, télécommande dans l'autre, elle s'impose une césarienne dans le caisson chirurgicale privé de Dame Meredith. Elle va s'extraire dans un climat de folie un "bébé calamar" parasite au grand dam de David. Le louche androïde suivait cette grossesse induite par ses soins à l'insu du plein gré de la jeune femme. L'énergie de l'ex gothique de Millenium rend crédible cette volonté farouche de survivre, de sauver ses camarades, et d'empêcher les desseins malfaisants des E.T. de reprendre leur cours. Toujours aussi sexy et musclée la petite Noomi !

Meredith Vickers assure ses arrières…
Toisant d'une tête Elisabeth, la blonde, longiligne et glamour Meredith apporte une touche de reine maléfique et surréaliste dans le film. Dans un vaisseau spatial où l'espace est compté, mademoiselle Vickers dispose d'un vaste appartement privé, d'un caisson médical High-tech (utilisé par Elisabeth) et d'une navette de sauvetage monoplace !
Cheftaine autoritaire et glaciale, la fille du magnat (Guy Pearce) qui a financé l'expédition a beaucoup de choses à cacher et a priori à gagner dans l'histoire… Je ne dirai pas quoi ! Elle n'a aucun état d'âme pour brûler vif au lance-flamme un scientifique infecté, ou prendre la tangente en solo dans sa navette quand la situation devient désespérée.
Le personnage voulu par Ridley Scott n'a rien à envier à l'agressivité primitive des E.T. et de leurs créatures. Mais ses actes sont volontaires, oscillant entre l'orgueil et la lâcheté, jamais le simple fruit de l'instinct mais celui du calcul. Meredith préfigure donc à elle seule les compagnies minières mercantiles et les conglomérats militaires qui se succéderont dans les épisodes Alien. Charlize Theron joue à merveille de sa beauté hautaine dans ce personnage cynique.
Et tous les autres
Ridley Scott a soigné son casting. Aucun personnage et jeu d'acteur n'est caricatural ou outrancier : du capitaine qui finit par prendre la déroute en mains, jusqu'aux scientifiques et pilotes tour à tour prêts au sacrifice ou au bord de la panique. Il y a souvent de quoi sur cet astre abandonné de tout.
Je reverrai surement ce film pour admirer sa beauté plastique, son réalisme fascinant. Cela dit, malgré une recherche évidente sur la psychologie élaborée des personnages, comprendre un concept "anti Startrek" (donc ni des bons un peu bêtas, ni des méchants au faciès patibulaire), l'intrigue plutôt prévisible dans sa finalité justifiera-t-elle moult visionnages ?


Petite visite du vaisseau E.T.

Ridley Scott en prince de la photographie… un univers de bleus au reflet métallique, quelques rouges et or, la lumière diaphane et la clarté des visages…
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Vidéos

La bande annonce en VF sous-titrée, puis la présentation des acteurs et de son projet par Ridley Scott. (VOST)


Prometheus - Réalisation : Ridley Scott - Durée 123 min - Versions 2D ou 3D
Scénario : Damon Lindelof et John Spaihts
Photographie : Dariusz Wolski


6 commentaires:

  1. Ouais bon...Suis sorti de la séance émerveillé par les images tout en ayant la très désagréable impression de m'être endormi par séquence!
    Ou alors mes neurones ont rabougri...
    Suis LE fan ultime d'Alien que moi aussi j'ai vu au cinoche à sa sorti. Soit j'ai méchamment vieilli, voulant dire par là blasé, soit ce Prometheus est une vaste fumisterie! Aucune réponse n'est donnée, et des questions ou interrogations seraient plutôt pléthores...
    Je vais pencher pour des coupes drastiques qui permettent au film de durer 2 plombes pour assurer un max de séances journalières. J'appelle ça de l'escroquerie, ou de l'entubage!...Tout ça pour acheter le blu ray version longue ou espérer 2, 3 ou 12 suites...Grosse, très grosse frustration!!

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  2. Merci Juan pour ton point de vue et désolé que tu es dormi pendant certaines séquences.
    En fait, j'étais un peu déçu en sortant de la séance, c'est en écrivant l'article que je me suis rendu compte que ce film n'était peut-être pas un blogbuster banal et boursouflé.
    Ridley Scott avait prévenu : pas de réponses précises quant à la genèse d'Alien mais plutôt d'autres questions sur les questions… Donc, le cahier des charges est tenu, un peu trop sans doute…
    2H, j'apprécie car je trouve que beaucoup trop de films approchent les 2h30 heures même s'ils n'ont rien à dire et encore moins à montrer. Et puis avec le son à vriller les tympans qui est de mise de nos jours dans les salles, ça m'arrange plutôt. Bord… on n'est pas sourd mais on risque de le devenir. A une époque (lointaine), je voyais une dizaine de films par semaine. Maintenant j'y vais trois fois par an à cause de cela…
    J'ai lu (presse) que Ridley Scott ne devrait pas retoucher son film. Ça reste à prouver car business is business et là, je te suis totalement, il est fort à parier que l'on va voir fleurir x parutions DVD : la version longue, un director's cut, le boiter collector, l'édition limitée, etc. .
    Si une suite est donnée (on en parle, Noomi Rapace est partante), espérons qu'elle ne sera pas confiée à un tâcheron d'Hollywod !
    Non, tes neurones sont intacts, c'est moi qui suis un grand gamin facile à émerveiller avec de belles images… et un peu plus avec de bons acteurs.

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  3. Big Bad Pete18/6/12 13:29

    Mouais... J'ai vu le 1er Alien à sa sortie, j'avais 14 ans, et je ne m'en suis pas encore remis !
    Ensuite, le père Ridley m'a scotché avec Blade Runner, idem : plus de 25 ans après, la magie opère encore. Et pour finir la série, jamais 2 sans 3, Mister Scott réinventa le road-movie avec 2 nanas dans "Thelma et Louise".
    Et ça fait donc 20 ans qu'il ne me fait plus frissonner que le petit orteil gauche. Ses films sont très bien faits, très pros, mais sans aucune étincelle.
    Celui-là comme les autres, dommage que le feu originel de Prométhée ne l'ait pas plus habité que ça.
    Je dois être trop vieux, exigeant, blasé, ça y est, je suis fichu, je suis devenu une grand-mère à moustaches qui ne sait plus que radoter : c'était mieux avaaaaaaaaaaant !
    ... 'magine toi un peu, mon Bon et Brave Claude, j'avais envie de sortir un article dégommant ce film, et pis la flemme (surtout) et le respect (un peu) que je porte encore au bonhomme m'ont retenu...

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  4. Aie cher BBP, je t'enlève tes sujets de diatribes.
    C'est vrai je ne suis peut-être pas encore blasé voire naïf car refusant d'appliquer le dicton "morceau avalé n'a plus de saveur" à propos du parcours de Ridley Scott.
    Mais comme toi, je n'ai pas été aussi bluffé que pour Alien et Blade Runner. Certain ! J'avais 28 ans pour Alien. Et puis les critiques ont commencé à le défoncer avec Legend avec un certain Tom Cruise prépubère….
    C'est rigolo, ma fille et son copain sont passés hier (23 ans chacun) et on s'est "chamaillé" à propos de Prometheus (ils avaient vu les films et lu ma prose plutôt positive). Les jeunes sont hyper rationalistes. Ils veulent des réponses logiques et "anthropomorphes" à tout… Et justement le vieux Scott, ben il n'a pas voulu en donner… suspens jusqu'au bout… peut-être une suite… Mystery is here !
    Tchao…

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  5. C'est vrai que Legend çà craignait un peu ... superbes images et ... rien , pas de scenario, pas de personnage (OK une superbe figurine du Diable Rouge)
    Euh ... pour ET versus Alien il me semble que çà s'est joué dans l'autre sens : Alien (1979) suivi de ET (1982)même que à l'époque il se disait que Spielberg voulait à l'origine tourner un film sombre ("Dark Skies" je crois ...sans rapport avec la série des années 90) et après que Mr Scott soit passé par là il a préféré le gentil alien ...
    Pour ce qui est de Prometheus, en effet il faudra attendre la suite vu que contrairement à ce qui a été dit çà ne raboute pas du tout avec Alien ...

    JCC

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  6. Tout à fait JCC, Alien est sorti bien avant ET. Où ai-je la tête ? Par contre rencontre du 3ème type nous montrait des E.T. explorateurs mais bon enfant, la classe !

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