dimanche 28 avril 2013

CLOUD ATLAS : nul n'est besoin de boussole, écoutez votre coeur...par Big Bad Pete


Les Wachos sont de sacrés zozos. Après avoir rendu fous dans leur tête les nains-format-‘tits-chiens en les plongeant encore plus profond dans leur schizophrénie dichotomique récursive avec la Matrix, ils ont pris une quasi-retraite en ne sortant pas grand-chose.
Exemple de dichotomie à se shooter à l'aspirine arrosée d'alcool à brûler !

Oh, les petits canailloux !

Réalisateurs de « Speed Racer », c’était en fait du Super Mario Kart mâtiné de Wipe-out avec des acteurs sur fond vert. Pas de quoi s’exploser les neuron’s.
Jean Alesi dans ses oeuvres, juste avant d'aller dans le gravier du bas-coté...








Produisant le verbeux « V pour Vendetta », on ne retiendra que le masque souriant et finement moustachu devenu « Anonymous ».
Si quelqu'un connaît l'adresse du barbier responsable de cette moustache...















« Ninja Assassin » ? Même pô vu… trop peur de tomber sur un nanar raté, autrement dit un mauvais film pas sympa juste à plat.

Et les v’là qui nous font « Cloud Atlas », un collage cinématographique étourdissant provoquant nausée et ennui ou passion et excitation, cochez les cases, choisissez votre camp, car il ne peut y avoir d’avis modéré mais seulement des prises de position tranchées. Le cauchemar pour Bayrou…



Les Wach’ reviennent dans la S-F prise de tête, les histoires à tiroir qui finissent mal ou pas ; ou ne se finissent pas.
L’Eternel recommencement de la Connerie Humaine : « la plus grande Leçon de l'Histoire, c'est qu'on ne retient pas de leçons de l'Histoire »
Sad but true, bon sang mais c’est bien sûr, je l’aurais parié…
On le saurait bien mieux si on avait un tant soit peu écouté la cohorte d’enseignants chenus, zozotant, lénifiant, digressant au lieu de disserter « Rock & Folk » et « Best » au milieu de la classe, repère stratégique des rêveurs éveillés allergiques aux dates et paradoxalement sevrés d’histoires dans un cours censé en dispenser.

Ce puzzle foutraque (je parle du film, heing) se déroule entre le 19ème siècle esclavagiste et un 23ème obligatoirement post-apocalyptique.
Qu’y voit-on tout du long ?
De la violence, de la bassesse, des mesquineries, des vilénies et aussi de l’amour, du partage, de l’héroïsme, de l’abnégation.
Eternels faces opposées de la Nature Humaine qui penche de coté comme de l’autre dans la seconde, sauvant une vie ou détruisant une ville entière.

On pourrait parler de film à sketch, genre en vogue dans les 70’s, sauf que le montage épileptique mélange les intrigues comme l’arnaqueur fait valser ses gobelets de bonneteau sous la truffe des gogos.

On retrouve alors des archétypes de personnages d’une histoire à l’autre :

  • l’Auxiliaire brutal du Pouvoir,
  • le Représentant Egoïste du Pouvoir,
  • la(le) ma(pa)triarche bienvaillant(e),
  • la Chercheuse de Vérité,
  • et un personnage troublant, un « chaotique bon » comme dirait 2 vieux amis Maîtres de Jeux. Ce « chaotique bon » a bon fond, il est capable de grandes choses mais peu avoir des accès de parfaite saloperie.
Pour vous aider à vous y retrouver...


Le jeu sous-jacent de ce film est de repérer les acteurs représentant ces archétypes. De plaisant pour les fans, il devient ridicule pour les détracteurs. Ayant adoré le film, j’ai adhéré au concept. De prime abord, c’est un clin d’œil, une ‘tite blague. Mine de rien, c’est essentiel pour valider la « continuité conceptuelle » de l’œuvre (remember les archétypes ?)

Les plus religieux, bouddhistes, crypto-babas et néo-bobos pourront y voir, s’ils le souhaitent, une vision de la réincarnation.
Pourquoi pas ? Les personnages joués par Tom Hanks passent du salaud, au salaud occasionnel, au type bien, au criminel, puis au froussard qui se surpasse. Le voilà mon « chaotique bon ». Sa dernière incarnation le fait passer au « bon » alors qu’il partait plutôt pour être « mauvais ».

400 ans d’Histoire pour arriver à un désastre… Pas joice, heing ? Et pourtant, on pourrait l’éviter.

Avec du courage individuel.

  • Le courage du jeune américain, beau représentant de la classe dominante, qui s’engage dans la lutte contre l’esclavage. Face à son beau-père qui le raille, il réplique et s’oppose :
« - Vous n’êtes qu’une goutte insignifiante dans un vaste océan ! »
« - Qu’est-ce que l’océan, sinon une multitude de gouttes ? »
  • Le courage de la journaliste, d’un scientifique, d’un garde du corps face à une entreprise tueuse.
  • Le courage de 4 ancêtres qui s’enfuient de la version Alzheimer de « Vol au dessus d’un nid de coucous ».
  • Le courage de l’esclave-clone et de son sauveur luttant contre une société futuriste inspirée d’Aldous Huxley et son supposé « Meilleur des mondes ».
  • Le courage du Sauvage du Futur qui lutte contre son fantôme schizophrénique.

En plus du courage, on pourrait sauver le monde avec de l’amour.

  • L’amour qui ouvre les yeux du blanc sur l’atroce condition des esclaves.
  • L’amour qui fait écrire de la musique belle comme un rêve.
  • L’amour déclenché par le sacrifice d’une esclave transformée en déesse-prophète (ça ne vous rappelle rien ?...)

On pourrait éviter la Grande Merdum Totallum en se sortant les doigts des yeux (ouf !... vous pensiez à autre chose, heing ?).

C’est absolument nunuche comme truc. Plus gniant-gniant que ça, tu meurs.

Et pourtant… Qu’est-ce qui est le plus agréable ?

Réponse 1 : Caresser un chat sur ses genoux et l’écouter ronronner.
Réponse 2 : Ecraser ses ennemis, les voir mourir sous ses yeux et entendre les lamentations de leurs femmes.

Ami lecteur, si tu réponds « 2 » parce que tu es fan de Conan, je te pardonne, car tu es érudit, tu as de l’humour, et je t’invite même à vider quelques tonneaux de bière au prochain concert d’Iron Maiden.
Mais si tu ne connais pas Conan, je pense que les mecs en blouse sauront s’occuper de toi…

Esthétiquement, le montage étourdissant de ce film, passant d’une époque à l’autre en quelques secondes ou quelques minutes, rend ce film unique. On est complètement perdu au début, et après, quand on a compris, ça passe sans problème. Comme le vélo !
Si vous en connaissez un comme ça, un film épileptique, merci de me le mentionner en commentaire afin que je meure moins bête.
Il y a eu un travail phénoménal pour établir les connexions entre chaque histoire, les échos d’un personnage à l’autre.
Dès que ce truc sort en DVD, je me jette dessus pour le décortiquer !!!


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