dimanche 5 mai 2013

ZAC HARMON "Music is medecine" (2012) par ROCKIN-JL



Pas vraiment un débutant ce Zac Harmon même s'il est  moins  connu dans nos contrées que certains de ses petits camarades bluesmen  et n'en est qu'à son 5ème album. Né dans le berceau du blues à Jackson, Mississippi, il aura l'occasion de côtoyer  de grands noms comme BB ou Freddie King, ou encore Little Milton et adolescent d'accompagner à la guitare  Sam Myers, Dorothy Moore ou ZZ Hill. Début des années 80, il émigre à Los Angeles et se fera connaître comme producteur, musicien de studio et compositeur de musiques pour le ciné, la télé et la pub, et ce n'est qu'en 2002 qu'il sort un premier album sous son nom. Il cite pour influences les 3 King, Muddy, le Wolf, John Lee Hooker, mais aussi Zappa ou Hendrix.
 Il signe ici tous les titres et, multi instrumentiste, tâte en plus de sa guitare de la  basse, des claviers et de la batterie à l'occasion, même si son band régulier  est composé de Corey Lacy ( claviers) , Cedric Goodman (drums) et Butthel (basse).
Je ressors de l'écoute de ce nouvel album un peu partagé, en effet si certains titres m'ont carrément emballé, d'autres ont   calmé mon enthousiasme… Pourtant des très bons moments il y en a notamment les 3 premiers titres "Miss american girl", blues imparable à la Robert Cray avec cette belle guitare pure et celle voix très soul,  "Blue pill thrill" que n'auraient  pas renié Albert King ou Luther Allison  puis "Running with the devil" sur la lutte du bluesman entre la musique du diable et le Lord, toujours du blues bien rythmé avec une production fignolée et efficace.
son site :zacharmon.com

Mais les choses vont se gâter avec "Grandma'prayer" , entre soul et pop, trop lisse à mes oreilles, dans le genre de ce que fait Seal, un peu trop commercial, et il y aura 4 autres plages de ce style. Attention c'est bien joué, le chant et la guitare sont intéressants, mais ce n'est pas trop ma cup of tea.  Dommage car il y aura aussi de bons titres  bluesy comme "Drowning in Hollywood" , l'autobiographique "Country  boy"  et surtout "The Healer" qui contient dans les paroles le titre de l'album "Music is medecine", le sommet de l'album,  teinté funk/soul et évoquant parfois Santana ou  Earth Wind and Fire. Alors bouteille à moitié vide ou à moitié pleine,  pour moi le meilleur l'emporte sur le moyen; ce qui est certain c'est que Zac  est un sacré guitariste doublé d'un bon chanteur, dommage qu'il se disperse trop dans  ces touches funky, reggae, pop, soul… Sans doute est ce pour toucher un public plus large, c'est tout le mal qu'on peut lui souhaiter..





article paru dans le No31 de BCR la revue

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