vendredi 26 juillet 2013

R.I.P. BERNADETTE LAFONT (1938-2013)







La princesse de la nouvelle vague



En ce chaud mois de juillet 2013, le 25 sera à marquer d’une pierre noire, l’actrice la plus marquante de ces 50 dernière années nous a joué son dernier rôle et celui là, personne ne l’aime.. Bernadette Lafont, fille d’un pharmacien, qui deviendra l’égérie de la nouvelle vague après avoir rencontré François Truffaut vers la fin des années cinquante a tiré sa révérence à 74 ans. Aprés des débuts sur les planches c'est le cinéma qui va s'emparer d'elle. Son premier rôle sera  dans "Les mistons" (1958) avec comme partenaire son premier mari Gérard Blain sous la direction de François Truffaut, parmi ses autres rôles marquants on peut citer "Le beau Serge"(1958) de Claude Chabrol avec encore Gérard Blain et un petit jeune, Jean-Claude Brialy, ou "le voleur" de Louis Malle (1967).
Après un blanc dans sa carrière, elle renouera avec le succès avec le film de Nelly Kaplan "La fiancée du pirate" (1969). L’histoire de la vengeance d’une orpheline contre tout un village. Selon les termes de Nelly Kaplan : «L’histoire d’une sorcière des temps modernes qui n’est pas brûlée par les inquisiteurs, car c’est elle qui les brûle». De sa longue  filmographie, on retiendra aussi "la maman et la putain " de Jean Eustache (1973) et "L’effrontée" (1985) de Claude Miller qui lui vaudra le césar de la meilleure actrice dans un second rôle et en 2012 "Paulette" où elle campe une truculente mamie dealeuse. Impossible de les citer tous mais elle aura tourné plus de
120 films et presque autant de téléfilms! Elle aura mis son talent et sa gouaille au service de Chabrol (7 fois), Molinaro, Costa-Gavras, Lautner, Tchernia, Poiré, Boisset, Mocky, Raoul Ruiz entre autres. Bien sur dans une telle filmographie pléthorique figure une bonne poignée de nanars mais Berandette Lafont faisait partie de ces acteurs ou actrices dont la seul présence illuminait l'écran.
Depuis le début des années 80 elle avait repris le théatre, on a ainsi ou la voir jouer Guitry, Daudet, Pagnol, "Les monologues du vagin", ou lire Proust à la Comédie des Champs-Elysées en 2009.

Elle aura vécu un drame dans sa vie, la disparition  de sa fille Pauline en 1988 au cours d’une randonnée, Pauline que l' on avait pus la voir dans le sulfureux "L’été en pente douce"  dont Sonia nous parlait l'été dernier (clic). 

Une actrice qui manquera sur l’écran noir de nos nuits blanches.

R.I.P. Bernadette
extrait de "Paulette" , puis Bernadette chantant la BO de "Une belle fille comme moi"(1972 -Truffaut) : 

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