mardi 9 juillet 2013

World War Z : ...zzzZZZzzz... zzzZZZzzz... zzzZZZzzz... zzzZZZzzz...par Big Bad Pete





Une fois de plus les américains sauvent le monde qui en a grandement besoin. Si les USA n’existaient pas, il faudrait les inventer… Allez expliquer ça en Irak, ils vont dépoussiérer le « Manuel de Torture d’Iznogoud » et vous préparer quelques petites douceurs.

Brad Pitt, même avant sa pub Chanel « number five » est devenu un ectoplasme, mieux un zombie, l’ombre du merveilleux acteur qu’il fut. Ca tombe bien, dans ce machin, il combat des zombie, donc, en étant devenu un lui-même, n'est-il pas très bien placé pour comprendre la psychologie de ces étonnantes créatures ?

Et s’il n’y avait que lui de consternant, mais non, le reste de la distribution est également … zombiefié !!! Ca doit couter moins de cher de faire un film avec des acteurs morts…

Les scénaristes aussi ont perdu leur cervelle en route, la preuve ? Des grands moments de débilité, vous en voulez ? Au hasard :
  • un pignouf abandonne son camping car pour fuir les enragés à pied (c’est plus juste que « zombies » tellement les morts-vivants sont speed).
  • A Jerusalem, la foule de juifs et musulmans enfin devenus frères qui fait un championnat de micro pour savoir qui va hurler le plus fort sa foi en Dieu… Ben, raté, mes p’tits chats, faut pas faire de bruit, vous l’saviez pas ? Leur barouf de tous les diables motive les enragés à se marcher sur la gueule pour passer par-dessus le mur !!!
  • Bradounet, il est drôlement balèze, à moins qu’il ait eu 20/20 pendant toute sa scolarité en Sciences de la Vie, il arrive à piger tout seul comment faire pour niquer les zékés (surnom affectueux donné aux enragés par les soldats) !!! Trop fort le gars, rien qu’en « observant ». Les observateurs de l’ONU sont méga-ultra-supra-multi-compétents !

Jérusalem attaquée par les zombies-fourmis
Il a quelquefois des absences le beau blond, ou alors, le désespoir lui fait faire des trucs borderline, tiens, lâcher une grenade dans un avion de ligne. C’est sûr, le trou d’air expulse les zékés, mais aussi les vivants, ça fait crasher le gronavion, bref, autant l’avaler la grenade, ça ira plus vite. Mais non, tout le monde crève, sauf sa copine soldate amputée du bras et lui qui se prend quand même une tige de métal modèle lancier du Bengale dans le buffet. C’est pas grave, comme il est très héroïque (c’est que dit Angelina tous les soirs quand les enfants sont couchés), il arrive à marcher pendant un nombre conséquent de kilomètres pour trouver l’objectif. Trop fort, Brad, j’vous dis !

Là commence un huis-clos habilement sponsorisé par Pepsi qui a sauvé la fin du film, il ne devait plus avoir de budget CGI, donc fallait la faire à l’ancienne.

Et à l'ancienne, c'est comment-y donc ? Ben, c'est avec des comédiens sous-payés qui doivent venir du Met’ de New York ou de la Royal Shakespeare Company, qui ont passé les 20 dernières années de leur vie à bosser justement leur petit Shakespeare illustré pour finalement claquer des dents mécaniquement… Quand on vous dit que la vie d’artiste, c’est pas d’la tarte…

Comme l'a très bien décrit une consœur professionnelle du Monde, « World War Z , c’est le premier film familial de zombie ». Yep ! Pas de sang, pas de barbaque, pas de massacre, c’est à peine plus violent que Super Mario. Mais on a droit à plein de passages à la gloire de la famille. C’est Frigide Barjot et Christine Boutin qui vont être contentes :
  • Bradounet ne veut pas abandonner SA famille.
  • Finalement il accepte la mission pour que SA famille reste sur le bateau de la Marine.
  • Sa femme déclenche une attaque de zékés qui décime les 3/4 d'une garnison à cause d’un appel intempestif de GSM satellitaire, il ne lui passe pas de savon, même pas de consigne gentille "S'il te plait chérie, attend mes appels, même si c'est difficile", non, il ne dit rien car il l’aime sa femme !!!

On se fait la bise ?
Sans déconner, combien de fois vous vous êtes pris des savons les filles pour un coup de fil « dérangeant » ?

Combien de fois vous vous êtes fait pourrir par vot’ nana passque vous ne trouvez pas le pavillon à la con de vos amis qui ont griffoné le plan pourri pour soi-disant indiquer leur adresse paumée dans une banlieue de parvenus et que le mousseux est en train de tiédir et de s’agiter les bulles dans le coffre de la Mégane ?

Juste avant de s’injecter un truc pas net, il écrit un ‘tit mot « Dite à MA famille que je l’aime »…

Bon, OK, ce sont de belles et saines valeurs, rien à dire de ce coté là, mais ça n'a rien à faire dans le genre.

Ah bon ? Ben voui ! Les films d’horreur de ce tonneau on toujours un coté nihiliste-sombre-kill-kill-destroy qui dénoncent des travers humains, les beaux sentiments, c’est pas la bonne enseigne.
Revoyez « 28 jours » et « 28 semaines », vous percevrez la différence.

Si on est férocement athée comme ma pomme, on peut déceler une vague allusion subversive dans la destruction de Jérusalem. C’est à cause de la ferveur religieuse conjuguée des musulmans et des juifs enfin réunis que les zékés ont été stimulés pour passer le mur de Jerusalem, et Dieu, dans tout ça, il fait quoi de ses prières ? Ben, il envoie une armée de morts-vivants pour répondre à ses fidèles !!! Mouaaaaahahahaaaaaaaa !!!

A la fin, vu la voix off du beau Brad en conclusion, on pige qu'il va y avoir une suite, ben compte pas sur moi mon p’tit chat !

Le seul truc qui m’a vraiment plu, c’est la consigne du capitaine à ses soldats pour dégommer du zéké :
« La cervelle, c’est nickel, les rotules, c’est pas nul ! »



7 commentaires:

  1. Je suis très déçu. Apparemment, la famille Pitt n'a pas de chien qui aurait pu faire wouaf wouaf à la fin, lorsqu'on le ressort vivant des décombres, à la grande joie des fillettes... Dans le "Pic de Dante", y'a un chien. C'est mieux.

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  2. Si je comprends bien ce World War c'est un Z comme Zéro

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  3. La consigne du Cap' fait très Rap des Inconnus, voire refrain des Charlots (genre : "à moi l'Gin, à toi l'Tonic"). Non ?

    Et dire qu'il y a 25 ans (et des poussières) les films de Zombies étaient vraiment underground, et généralement dénoncés comme des séries B ("Z" ) pour décérébrés malsains. Lucio Fulci et George A. Romero étaient des voyous du cinéma, des malades du bulbe.
    Maintenant, il sort de toutes parts des films de zombies à toutes les sauces (avec dans le lot quelques très bons trucs), avec parallèlement des daubes sur de gentils vampires... Où va le monde ?

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  4. Big Bad Pete10/7/13 09:51

    Yep ! Beaucoup de daubes, mais aussi d'la bonne !
    La série des Resident Evil : super-daube, certes, certes...
    Shaun of the dead , Zombieland, Fido : parodies très sympas.
    28 jours, 28 semaines : excellent !!!

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  5. "Shaun of the Dead" : superbe surprise (vu totalement par hasard, sans rien savoir sur le sujet et le synopsis - le pied -)
    "Zombie Land" : à voir et à revoir - le pied bis- (fait même partie de ma squelettique DVDthèque).
    28 days, ouais, ouais. 28 weeks, ouhla ! Du lourd ! Excellent. Great !
    Le remake,"Dawn of the Dead" passe bien aussi.

    "Resident Evil" ? Nanar de luxe, mais je dois avouer... j'ai vu les trois premiers jusqu'au bout, et cela ne m'a pas trop déplu, malgré quelques incohérences et les dérapages manga/jeux vidéos.

    Et puis il y a ça : http://www.youtube.com/watch?v=u_zihOhgRZ0
    Grand film d'auteur emprunt d'une telle force poétique que même les statues en sont émues.

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  6. Et ya Fido, mon p'tit chat... excellent, même si passé totalement inaperçu...

    http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Fido

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    1. Oui, oui, Fido !! Bien sûr.
      Je ne m'en souvenais pas (ce titre incongru mais bien dans l'esprit).
      Encore un vu par hasard. C'est totalement décalé et satirique au possible. Dérangeant même ; cela tire parfois à boulets rouges sur l'Amérique bien pensante (les WASP notamment). Y'a de quoi écrire un article...

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