mercredi 7 août 2013

The BRANT PARKER BAND "River of Broken Dreams" (2012) By Bibi




The Brant Parker Blues Band est un combo originaire de St-Catherine (Québec), produisant un Blues-rock qui a les propriétés nécessaires pour survivre au vigoureux hiver Canadien.

Un combo qui sent bon le blues et dont la patine évoque bon nombre de productions du label Alligator. Parfois on pense également aux meilleurs représentants du British-blues, ceux qui ne sont jamais totalement tombés dans le versant Heavy de la chose - et c'est tant mieux - en évitant les dérapages bravaches du manche. On peut aussi y déceler un soupçon de Sean Costello.


Sans chercher dans le revival quelconque, il surnage comme un parfum seventies ; une impression en partie due à la patine analogique de la production, où toute velléité de sons clinquants et/ou agressifs n'a pas sa place.
Brant Parker a ce genre de voix qui se complait à merveille dans le Blues et la Soul, sans qu'elle ait besoin de se forcer. Le genre de timbre dont la rugosité semble avoir été travaillé aux boissons fortes et la clope. Pas vraiment de coffre, mais bien assez de feeling et de savoir faire pour revendiquer son appartenance au Blues sans que l'on trouve à y redire. Une voix qui est faite pour se marier aux sonorités rugueuses des guitares du présent opus. Quelque part entre Steve Hill, Bryan Adams et Chris Réa.

The Brant Parker Blues Band c'est un piano bastringue, un peu en retrait, une basse sourde et ronde, une slide épaisse et chargée de sustain, une guitare plus ou moins crunchy (dans le genre Gibson branchée dans sur ampli Fender, qui crunche dès lors que l'on se montre un tantinet brutal), une batterie qui a du vocabulaire, et une voix enfumée.

Si Brant Parker (guitariste, chanteur, compositeur et producteur) aime bien se fendre de quelques soli bien sentis, parfois agrémentés d'une wah-wah cossue, il évite soigneusement tout pathos, tout bavardages creux et inutile. Souvent il varie les plaisirs en laissant s'exprimer un saxophone (le slow-blues langoureux de toute beauté « High Class Woman » et le jazzy « Just Don't Leave »), ou tout simplement en modifiant les tonalités et la densité de saturation de sa gratte.


Juste trois covers, trois superbes versions, sur un total de douze pièces : un « Same Old Blues » (composition de Don Nix pour Freddy King que l'on retrouve sur l'indispensable "Gettin' Ready") qui peut se présenter fièrement devant l'original, un blues mid-tempo appuyé, « Be Careful with a Fool » de sa majesté B.B. King, où on a un peu l'impression de retrouver le Johnny Winter des 70's (en bien moins virtuose), et un heavy-funky « Leavin' Truk » (un traditionnel, souvent attribué à Sleepy John Este, ici réarrangé) .

On peut reprocher qu'il n'y ait pas de temps à autre un peu plus de flamme, de fougue. Néanmoins, cela n'a pas empêcher le groupe de gagner un petit trophée en 2012, dans la catégorie du meilleur groupe de Blues au Niagar Music Award





En guest, on retrouve Jack de Keyzer (ci-contre), talentueux guitariste canadien (déjà récompensé d'un Jun Award et sept fois d'un Maple Blues Awards - trophées canadiens -) et Alan Duffy, bassiste, un vieux loup qui excelle dans divers styles musicaux.








  1. River of Broken Dreams - 4:50
  2. Designated Down Time - 3:28
  3. Love Her Right - 2:46
  4. Same Old Blues - 3:41
  5. Up From The Bottom - 3:33
  6. High Class Woman - 4:55
  7. Be Careful With a Fool - 4:18
  8. Missing Your Love - 4:18
  9. Leavin' Trunk - 4:28
  10. Hurricane Woman - 6:49
  11. Just Don't Leave - 3:58
  12. One More for the Road - 2:27



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