jeudi 10 octobre 2013

YANNI, un grec au Taj Mahal, ("Tribute"1997) par Pat Slade




- Waahhh ! Qui est ce beau garçon m’sieur Pat ?
- Je m’attendais à votre réaction !! Ce garçon ce prénomme Yanni, c’est un musicien d’origine grec.
- Grec ? Je croyais que tous les grecs étaient de Mykonos et étaient des armateurs !
- Pas d’idées reçues s’il vous plaît et de propos anti corporatiste. Vous trouvez que Demis Roussos ou Vangelis  Papathanassiou ont des têtes de porte container ?
- Non !!! Pas Demis Roussos, il est tout rond pas cubique, hi hi, avec son paillasson pectoral et avec le groupe les… les… Affreux du Tchad ?!
- Les Aphrodite’s Child, Sonia !!! Allez ma belle, on arrête nos bêtises et place à la chronique…



Un Baklava de la musique Grec au Taj Mahal



Connaissez-vous Ioannis Hrysomallis dit Yanni ? Ce musicien autodidacte, diplômé en psychologie, est entré dans la musique comme un prêtre entre en religion. Après un premier album intimiste en 1980, il explose aux yeux du monde en 1986 avec «Keys to imagination». Sa musique pourrait se définir comme un croisement de Vangelis et Mike Oldfield (Avec moins de guitares). D’autres entendront un mélange de Richard Claydermann et de musique d’ascenseur. Une musique à forte tendance orchestrale, beaucoup de claviers, des fois un peu trop sirupeuse à l’écoute. Mais avec le temps, elle a évolué et s’est étoffée. Ses compositions ont servi de jingle pour des diffusions sportives comme le tour de France ou les Jeux Olympiques.

Après 11 albums dont deux bandes originales de film et un live à l’Acropolis en 1993, sort «Tribute», un enregistrement live au Taj Mahal au Inde en 1997. Tout comme Jean-Michel Jarre, il interprétera sa musique dans des endroits comme la Cité Interdite à Pékin, le Kremlin de Moscou ou dans la ville de Byblos au Liban. Mais les trois concerts du Taj Mahal au cœur de la ville d’Agra en mars 1997 restent des moments forts, puisque il est le premier artiste occidental à avoir été autorisé à jouer devant ce monument emblématique.


130 tonnes de matériel vidéo et audio importées de Grande Bretagne, soit 50 camions et un avion. Une scène monumentale de 100 pieds par 80 sur 6 de haut (A vous de faire la conversion ! ) pour pouvoir contenir l’orchestre et le groupe. Quatre tours de 20 mètres de haut ont été construites pour pouvoir loger le matériel d’éclairage. Trois concerts consécutifs pour 7.200 personnes par soir. Pour la première fois de son existence, le Taj Mahal sera illuminé par un éclairage artificiel. L’armée Indienne construira deux ponts sur la rivière Yamuna pour pouvoir la traverser et atteindre le monument, et des routes pour y accéder. 


A ses côtés, pour ce concert, des musiciens de haute voltige, Joel Taylor batteur et percussionniste que l’on a pu voir auprès du guitariste Al Di Meola, également Pedro Eustache, flûtiste et compositeur qui écrira une symphonie pour instruments a vent et dans laquelle il jouera de 21 instruments différents, et Karen Briggs la violoniste, la panthère noire du violon avec ses solos et ses improvisations échevelées. 



Un soir au Taj Mahal



Le Taj Mahal, qui en hindi signifie «Palais de la couronne» est un mausolée de marbre blanc construit par l’empereur Moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse qui mourra en mettant au monde son quatorzième enfant. Sa construction fut achevée en 1648. A sa mort, l’empereur sera inhumé auprès d’elle. 





349 ans plus tard, la musique de Yanni viendra les bercer dans leurs dernier sommeil. Une flûte, attaque le premier morceau «Délivrance», écrit pour l’occasion, suivi  par l’orchestre déchainé  et les chœurs, sur un tempo très oriental, avec Karen Briggs qui  sort un solo au violon tel un Jimmy Page avec sa guitare. «Renegade» qui sera un duel entre Pedro Eustache au saxo soprano et Karen Briggs avec son violon, le tout arbitré par un orchestre qui essaye de tenir les deux solistes plus sages. Mais rien n’y fera, la folie de leurs solos et de leurs improvisations emmèneront les autres musiciens dans une gigue endiablée.
Karen Briggs
Beaucoup de morceaux nous bercent de sonorités très orientales. Parmi les instruments, on pourra entendre une flûte chinoise, un didgeridoo australien, un charango péruvien et même une flûte arménienne le doodook.

Le concert ce terminera avec «Niki Nana (We’re one)» où la folie soulevée par la voix Alfreda Gerald emportera tous les instruments et l’orchestre en prime dans un rythme Africain percutant la nuit indienne. Vous retrouverez toute l’intégralité du concert dans l’album «Tribute» (11 titres - 67mn), "Tribute" pour l'hommage musical à l'Inde). Les vidéos du concert sont diffusées dans la Citée Interdite de Pékin la même année.

- M’sieur Pat !
- Oui Sonia ?
- M’sieur Claude ne va pas être d’accord que vous introduisiez des photos de violonistes autres que les siennes dans les pages du Déblocnot !
-Tans pis ! Je prends le risque ! Et puis s’il n’est pas content, je colle un poster de Karen Briggs à la place d’Hilary Hahn et Chloé Hanslip !!
- Hé bien attendez que je sois absente pour le faire !!!





4 commentaires:

  1. Big Bad Pete11/10/13 23:31

    Oh damned la moustache !!!
    :oD

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  2. Kalimera Bonjour http://www.youtube.com/watch?v=PiFv7cICWRU

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