mardi 20 mai 2014

ROBBIE HILL & The Blue 62's "Price to pay "



Le blues est à l'origine une musique de hobos, de déracinés, de voyageurs, de rencontres aussi.
Comme celle à Helsinki de Robbie Hill, guitariste chanteur écossais et de Jesse King, bassiste américain originaire de l'Oregon… Drôle d'endroit pour une rencontre me direz vous, sans doute, mais les voies du seigneur sont impénétrables, du seigneur ou plutôt du malin car nous parlons bien de la musique du diable, dont la passion a fait se croiser ces deux là qui s'adjoignent bientôt un 3eme larron en la personne d'un batteur local (et architecte) Tatu Parssinen. Le trio est en place et va écumer les scènes de la nuit finlandaise, nuit qui dure 6 mois rappelons-le, le temps de bien se roder et développer son écriture avant de pondre ce premier album studio. 
source photo leur site: robbiehill.net
Le groupe cite comme influences Ronnie Earl, Robert Cray, Otis Grand (le mentor de Hill), Freddie King, T-Bone Walker, Buddy Guy, Howling Wolf, Elmore James, Albert King… et Erja Lyytinen, la belle rockeuse/soulwoman finlandaise, celle-ci coproduisant d'ailleurs l'album, enregistré à Helsinki.
"Price to pay" et sa  guitare très roots  nous embarque direct pour un voyage aux sources du blues, mais "Morning light" change de cap, vers du blues teinté de soul à la Robert Cray, et Hill montre son toucher de velours. Sur "Bad woman" aussi d'ailleurs, un Chicago blues swinguant, avec en invité les claviers de Harri Taittonen. De Chicago à la cote Ouest il n'y a qu'un (grand) pas, franchi avec "You ain't right" qui lorgne sur le jump blues.
2 belles ballades à suivre,"The love you're teaching me" et "Second chance", un blues rock énergique, "No place to hide", et 3 reprises pour finir : un "Praise to Helsinki" de circonstances, c'est de Eddie Boyd, l'occasion d'une belle relecture avec la guitare en vedette à la place du piano dans l'original de Boyd, "Stranger blues" de Elmore James avec encore un sacré solo et un "Please come back to me" de T-Bone Walker tout en finesse.
Verdict : un bel album, rien de révolutionnaire, mais fort agréable, bien joué par un groupe cohérent, qui malgré les origines diverses de ses membres était fait pour se former par la magie du blues…

ROCKIN-JL





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