mardi 13 octobre 2015

RINGO Postcards from paradise (2015)

Ca fait plaisir d'avoir des nouvelles de Ringo, disparu des écrans depuis le fabuleux duo qu'il forma avec Sheila et leur divorce en 1979, les américains ont eu Ike et Tina Turner, nous Ringo et Sheila...Mais laissons les gondoles à Venise et venons en à ce nouvel album qui...

-Euh Rockin, t'es sur que c'est ce  Ringo là?
-oups pardon ! Qui a encore mélangé  mes fiches !? Sonia, ici de suite!

Rory & the Hurricanes (Ringo au centre assis)
Excusez moi chers lecteurs et reprenons à zéro, avec le bon Ringo cette fois, Ringo Starr, 75 ans et 18eme album solo quand même! Même pour nos plus jeunes lecteurs (ceux de 55 ans..) ce nom ne leur est pas inconnu, en effet  Ringo Starr est même une légende, connue pour avoir été le batteur d'un fameux groupe de Liverpool au début des années 60 : Rory and the Hurricanes, fondé autour du chanteur Rory Storm, un des groupes initiateur du "Merseybeat". Ringo jouera ensuite dans un obscur combo dont le nom m'échappe, Help! Groupe qui finira par se déchirer fin des sixties . Ringo se lance alors dans une carrière solo inégale, avec son All Starr Band qui a vu défiler pas mal de beau linge (Joe Walsh, Dr John, Todd Rundgren, Peter Frampton, Jack Bruce, Steve Lukather etc), il tourne donc avec ses copains qui lui donnent un petit coup de main. A noter aussi sa carrière d'acteur, notamment dans ce western frapadingue dont je vous ai déjà parlé ("Blindman le justicier aveugle"). C'est sur ce plateau qu'il rencontre Liza Blackwell, ils vivent une idylle courte  et passionnée avant que sur le tournage de "Caveman" ("l'homme des cavernes") en 1980 il ne fonde pour une des égéries du cinéma de genre, la belle américaine Barbara Bach, également ex "James Bond girl", ils se marient en 1981 et leur mariage perdure depuis (avec ce dernier paragraphe je risque d'être contacté par "Nous deux"..). Il fut un moment tenté par le spiritisme et la religion , car sous le rocker l'abbé rôde, mais il a heureusement préféré ses fûts. Faut dire qu'il est pas maladroit comme batteur, sans doute moins flamboyant et givré que des Keith Moon (Who) et John Bonham (Led Zep) mais reconnu par ses pairs et élu 5eme meilleur drummer de tous les temps par le mag Rolling Stone (1 Bonham, 2 Moon, 3 Neal Peart (Rush) 4 Dave Grohl (Nirvana) 5 Ringo)  .
Barbara et Ringo dans Caveman

Comment ça trop long ? Bon,Ok, ne vous énervez pas, ne sortez pas votre Revolver et venons en à ces cartes postales du paradis..

Je vous parlais tout à l'heure de "Rory and the Hurricanes", et bien c’est le premier titre,  évocation nostalgique de ses débuts, un pop rock trés sixties qui bouge bien,  avec des chœurs et à la guitare en  invité, Dave Stewart. "Nous dormions par terre, vivant de pain et de confiture, nous pensions décrocher le gros lot, on n'en avait rien à cirer, nous étions Rory & the Hurricanes" . S'il n'est pas réputé être un grand chanteur la voix de Ringo est tout à fait agréable.
"You bring the party down" voit arriver un autre guest star, Steve Lukather (Toto) et possède une couleur orientalisante due à un coup de sitar (Bruce Sugar) alors que sur "Bridges" c'est Joe Walsh  (Eagles) qui nous gratifie d'une belle partie de gratte, encore un joli titre (" j'ai fait un long chemin depuis mes débuts, et j'ai encore des choses à apprendre, mais ce que je sais  c'est qu'au bout de chaque route il y a des ponts, franchir les ponts est le meilleur moyen d'aller de l'avant")
Voici le morceau titre "Postcards from paradise" avec encore Joe Walsh à la guitare et un choriste de luxe avec Todd Rundgren, un titre amusant car bourré de clins d'oeil pour les initiés (I wouldn't trade you for no one/ I see your face, here comes ths sun / and I ain't going nowhere man / because I want to hold your hand / it's like I said the night before/ I'll love you when I'm 64").
Euh Ringo, Peace & Love ça date un peu, non?
Sur "Right side of the road" encore un guitariste de légende en la personne de Peter Frampton et un parfum de Jamaïque avec ce beat reggae. "Not looking back" est une belle ballade  qui incite à regarder vers l'avenir, avec le retour de Dave Stewart à la guitare, et de beaux passages de violon (Ann Marie Simpson). On voyage toujours avec "Bamboula" ambiance New Orleans avec trombone (Lee Thornburg) , les percus de Ringo, et au piano et à l'accordéon Van Dyke Parks.  Des cuivres il y en a aussi sur "Island in the sun" plus l'orgue de Gregg Rolie (Santana, Journey) et la  guitare de Lukather. 
Un pur pop sixties psyché que "Touch and go" avec orgue (Benmont Tench), harmonica (Jimmy Z) et Steve Dudas à la guitare, "confirmation"  sonne rythm'n'blues avec cuivres et piano et  pour conclure un blues rock stonien"Let love dead" avec un Frampton en grande forme.

Un album vraiment plaisant de bout en bout, aux ambiances variées , avec des invités pas manchots, des compos entraînantes, le genre de trucs dans lesquels le plaisir des musiciens est palpable et contagieux. A écouter sans modération
ROCKIN"STAR"-JL

1 commentaire:

  1. Bio très sympa ! Mais "l'abbé rôde", même moi je n'aurais pas oser la faire ! ^^

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