lundi 15 février 2016

TOTO - ZENITH DE NANTES - 01 Février 2016 (par Philou).



Avec près de 40 années de carrière au compteur, TOTO est toujours "on the road" et ce ne sont pas les malheurs qui ont frappé le groupe et les changement de line-up qui ont altéré l'envie de jouer des californiens.

Après une tournée très réussie en Europe, aux États-Unis et au Mexique en 2015, revoilà donc Steve Lukather, David Paich, Steve Porcaro, Joseph Williams accompagnés de Shannon Forest (batterie), Leland Sklar (basse), Lenny Castro (percussions) et de leurs deux choristes Jenny Douglas & Mabvuto sur la scène du Zénith de Nantes.

Toto Zénith Nantes 01/02/2016 (Photo Ph. Recouvreur)

Après la 1ére partie assurée par la québécoise Pascale Picard, toute seule à la guitare, le rideau tombe et c'est 9 musiciens hyper motivés qui rentrent sur scène en interprétant "Burning Out Of Time", un titre du dernier album. Joseph Williams assure le chant et la son me semble un peu brouillon. Les instruments ne se détachent pas bien les uns des autres et pourtant, je suis super bien placé derrière la console. Heureusement, ce petit problème sera réglé rapidement et la qualité sonore sera au rendez pendant les 2 heures qui suivront. Gros retour dans le temps avec "I'll Supply The Love" du 1er album, avec encore Joseph Williams au chant qui fait son maximum, mais qui n'arrive pas à nous faire oublier ce bon vieux Bobby Kinball. Le groupe enchaine avec "Burn" extrait de "TOTO XIV" et avec "Stranger In Town", un titre chanté par David Paich et très peu joué en live (une quinzaine de fois). Bonne pioche, c'est nerveux et super entrainant, le public, debout depuis le début du concert est aux anges. L'ambiance va tomber d'un cran avec la ballade "I Won't Hold You Back" chanté par Luke. Déjà un slow ... heureusement, le solo est superbe. Gros coup de pression avec le 1er grand classique du groupe :  "Hold The Line" qui met le feu au Zénith avec Joseph Williams au chant (bien aidé par les 2 choristes). 
Le meilleur moment du concert arrive avec le groovy "Georgy Porgy" chanté par Steve Lukather et les 2 choristes. Luke nous balance une rythmique funky d'enfer et enchaine avec le riff puissant de "Afraid Of Love" de "TOTO IV". C'est excellent, malheureusement ça ne va pas durer, car c'est au tour de Steve Porcaro de chanter son petit morceau. Tout seul au clavier, il nous interprète "Bend", un titre bonus complètement inconnu et surtout sans intérêt. Pour info, ce titre apparait sur l'édition import de "TOTO XIV".
"Pamela" fait remonter l'ambiance avec un Joseph Williams particulièrement à l'aise sur ce morceau très souvent joué pendant la tournée 2015.

C'est au tour de David Paich de faire son petit solo, juste avant "Great Expectations", une chanson qui ne m'avait pas vraiment convaincu sur l'album "TOTO XIV" et sur scène, c'est trop alambiqué, trop confus, bref pas terrible...
Heureusement, Luke est là et offre aux spectateurs du Zenith une super version de "Without Your Love" de l'album "Fahrenheit". Un titre que le groupe avait joué seulement une dizaine de fois en 1990 et qu'il interprète régulièrement sur scène depuis 2015. Luke est en forme et enchaine avec un titre très "hendrixien" que je ne reconnais pas immédiatement. Normal, c'est en fait "Bridge of Sighs" une reprise de Robin Trower. Luke en profite pour balancer son solo noyé dans un effet fuzz qu'il ne lâchera que sur le court passage calme où il distille quelques notes entre blues et jazz. C'est un peu long ( 8 mns), mais techniquement, c'est impressionnant.

De G à D : J.Williams, S.Lukather, S.Porcaro & D.Paich.
Le groupe enchaine ensuite avec "Holy War", "The Road Goes On" et "Orphan". Avant de quitter la scène, il nous offre une énôôôrme version très attendue de "Rosanna" pendant laquelle le public déchainé, reprend les paroles. On assiste au plus bel échange claviers/ guitare du concert sur ce grand classique de TOTO. David Paich dans un registre piano bastringue bien soutenu par la rythmique bluesy de Lukather, qui prend le relais, entre improvisation et plans, reprenant presque à l'identique le solo de l'album, le tout propulsé par un niveau sonore qui grossit au démarrage du solo de Luke.

Réclamé par les 3500 personnes présentent ce soir là, Steve Lukather & Co reviennent pour le rappel qui va enflammer définitivement le Zénith. Le riff puissant de Luke annonce "On The Run" couplé avec "Goodbye Elenore" du sous estimé album "Turn Back". On reconnait également pendant ce grand moment, un court extrait de "Child's Anthem".
Pas le temps de souffler, le groupe enchaine avec "Africa". La rythmique est impressionnante, le batteur Shannon Forest et l'incontournable Lenny Castro aux percussions propulsent le morceau dans une autre dimension.
Les dernières notes résonnent dans le Zénith et le concert se termine, le public applaudit pour faire revenir le groupe mais les lumières s'allument, c'est fini !

TOTO a sorti l'artillerie lourde pour ce concert : pas moins de 9 musiciens sur scène ! Le tout avec un son très correct, surtout au fur et à mesure du concert. 
Bien sûr, on pourra émettre quelques réserves concernant la setlist, mais c'est difficile de contenter tout le monde et .... choisir, c'est renoncer !

A noter le set de Steve Lukather et ses envolées hendrixiennes qui a ensorcelé nos cerveaux, plus particulièrement pendant les morceaux mid-tempo, qui ont laissé au virtuose davantage de place pour s'exprimer.

La présence des choristes et du percussionniste ont fortement contribué à l'énergie dégagée par ce concert !

Bref, un grand moment proposé par des "vrais" musiciens qui ont enchanté le public qui s'est levé dès les 1ères notes. Un public fidèle au groupe depuis des lustres et qui est resté debout jusqu'à la fin, pour lui rendre hommage. 
 

3 commentaires:

  1. 2 Live Report de TOTO en quelques 6 mois. Si nos lecteurs ne savent pas qu'on adore ce groupe...

    Le retour de Leland Sklar ça c'est chouette !

    Z'ont pas joué "Never Enough" ce coup ci ? Je te demande ça Philou parce que le duel Percu/Batterie était franchement impressionnant.

    PS/ Je confirme que "The Great Expectation" et le morceau chanté par Steve Porcaro entachent clairement cette belle set list.

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    1. en effet, pas de "never enough" ce soir là...bon concert quand même, mais, j'aurai préféré des titres comme "hydra", "99", "home of the brave"ou "st george and the dragon" à la place de "the great expectations ", "bend"....mais bon, vu leur répertoire, c'est bien difficile de contenter tous les fans.
      Et évidemment, je n'en ai pas parlé et tu ne me contrediras certainement pas, le nouveau batteur fait le job, mais n'arrive pas au niveau du génial Simon Phillips

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  2. Sans vouloir te contredire du tout Philou, et pourtant...

    Loin de moi l'idée de minimiser l'impact qu'aura eu Simon Phillips au sein du groupe tout au long de ces années. Ça technique étant ce qu'elle est depuis des lustres, c'est a dire monstrueuse. Pour autant je trouve que l'actuel batteur, Shannon Forest, restitue plus fidèlement le jeu de Jeff Porcaro. Moins de tourneries "tape à l’œil" pour finalement un jeu plus axé sur le groove. Un retour a quelques fondamentaux en quelque sorte. L'envie d'en rajouter se faisait parfois sentir chez Simon. Jeff Porcaro était d'avantage un batteur de Rock selon moi. Préférant privilégier un tempo et un groove immuable et incomparable. Simon Phillips quant a lui est un batteur beaucoup plus Fusion. Ceci expliquant sans doute cela.
    Je pense donc que pour les fans les plus anciens, le jeu de Forest leur correspond mieux. C'est assez mon cas finalement. Du côté du son, là par contre, celui de Simon Phillips est si reconnaissable tant il est massif qu'il pourra tout a fait manquer a ceux qui avaient été séduit par les 3 albums studio enregistré avec TOTO.

    Tout est toujours affaire de goût et de sensibilité... comme toujours.

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