mardi 23 août 2016

CHANSONS SEXY - PART II



Devant l'énorme sucé, pardon succès, d'audience du premier volet de "Chansons sexy" la direction du Deblocnot qui regarde l'audimat de près a commandé une suite, voire même des suites...et des pourparlers seraient engagés pour l'adaptation cinématographique par Marc Dorcel.

Je sais cette chronique vous excite d'avance mais n'allez pas faire quand même comme Doc Gynéco qui ne fait pas dans la demi mesure pour nous dire qu'il s'astique la nouille en pensant à "Vanessa" (hommage à Vanessa Paradis !) ("Oh Vanessa, je pense à toi/ j'ai les dessous mouillés/ Je dois me réveiller /Toilette plus lavabo, changement de caleçon/ Tous les premiers samedis du mois, j'ais les deux mains sous les draps/ Canal pour actifs à minuit c'est extra/ Sur le petit écran, j'm'imagine avec Vanessa/ Oh son fond de gorge et mon sucre d'orge". 
Le sucre d'orge au fond de la gorge, une image qui rappelle deux classiques de chansons parlant à mots couverts de fellation: "les sucettes à l'anis" de Gainsbar et  le "banana split" de Lio; plus explicite est Damien Saez dans "Sexe": "Mets ta langue où tu sais/ Non ne t'arrête pas, Continue de lécher / En total don de toi même/ Fais monter l'excitation"; quant à Patrick Sebastien il ne fait pas dans la dentelle mais ça on s'en serait douté, il a même déclenché les foudres de la secrétaire d’état à la famille  en chantant  "Une petite pipe" à une heure de grande écoute sur la 2. Continuons les préliminaires avec Stomy Bugsy et "mets ta tète dedans" (2000), une ode au cunnilingus qui dénote un peu dans ce milieu de  machos à 2 balles qu'est le rap.

Mais il est temps de  passer aux choses sérieuses et si vous êtes trop jeunes Pierre Perret vous explique tout dans "Papa maman" :
Le prof' a expliqué comment papa aime maman /

Y ferment la porte à clef et y z'arrachent tous leurs vêtements /Y se caressent y soupirent / Y se sucent la tirelire /Y se mettent en position /
Et y constatent une érection /
Quand la verge a durci c'est que les bourses remontent au trot /
Le vagin qui voit ainsi qu'c'est pas le moment d'louper le métro /
Dispose la salle des fêtes / Se lubrifie la pâquerette / Le pénis quant à lui 
Il entre et y fait comme chez lui /Pas la peine d'en faire toute une cathédrale 
A part les hypocrites les gens normaux trouvent ça normal." 

Mais à ce stade une question existentielle se pose à Marie Josée Neuville dans une belle chanson à double sens  "Par devant ou par derrière" , that is the question....Mylene Farmer préfère ne pas choisir dans on tube "Pourvu qu'elles soient douces" (elle y parle de ses fesses) ("Ton Kamasutra A bien cent ans d'âge / Mon Dieu que c'est démodé /Le nec plus ultra En ce paysage / C'est d'aimer les deux cotés "), quant à Lorie, oui, la petite Lorie qui a bien grandi, elle se dévergonde dans  "Là ou tu n'oses pas" (" L'autre côté de moi... moi, S'éveille en silence... Je t'emmène où tu n'oses pas") . Allez puisqu'on y est  lâchons nous avec le punk Gogol 1er  et son  'J'encule" pétri d'auto dérision et de provoc':  "j'encule mes musiciens de merde / je t'encule putain de public car je veux que tu lâches ton fric" (1982 sur un disque culte  "Vite avant la saisie" qui comprenait aussi "Adolf mon amour" ou "Mort aux cons"..) . Sur le même sujet il eut été étonnant de ne pas retrouver Gainsbourg  qui, dans "Vue de l’extérieur",  (1973, tiré de l'album du même nom) a une vision peu romantique de la pratique : "Et ton gros pétard/ il est beau vu de l'extérieur/ Qu'est-ce qui m'a pris grand Dieu d'm'aventurer à l'intérieur/ Et ton p'tit panier/ Il est beau vu de l'extérieur/ Mais tu sais comme moi tout ce qui s'passe à l'intérieur/ C'est pas beau même assez dégouttant" . Après le scabreux Gainsbar, soyons un peu fleur bleue avec Jean Ferrat, quoique il soit assez chaud aussi dans "L'amour est cerise" : "Laisse moi sans crainte venir à genoux/ goûter ton absinthe, boire ton vin doux/ ton plaisir inonde ma bouche ravie (...) je perds ma semence dans ton sexe roux" ; hé bé ça devient vraiment  hot ! 
Revenons à Pierre Perret qui -comme Gainsbourg- aurait pu faire l'objet d'une chronique à lui seul tant le sexe est omniprésent dans ses textes mais là où Gainsbar est souvent salace et vicelard, le Pierrot est plus bon enfant et humoristique, avec en prime un coté éducatif comme dans l'incontournable "le zizi" , sans oublier son alter ego "le con" (dans ses volumes de "chansons erotico-coquines". Et il remet le couvert dans "Celui d'Alice" ('un édifice tout en haut des cuisses, un mont de déesse qui gonfle et se dresse/ quand soudain jaillit le berlingot rose/ vers ma bouche éclose/ mon seul complice c'est celui d'Alice") ; mais dans le répertoire de Perret j'ai une tendresse particulière pour "La Corinne"...

On termine cette petite revue avec les heavy-punks norvégiens de Turbonégro (en 1996) ; - les gars vous pensez quoi de cette chronique - Oh,  "I got erection" !  (pas besoin de traduire je pense).....

Rockin (& licking)-JL



1 commentaire:

  1. Dans le genre, le premier album des Niagara vaut lui aussi le détour avec ses titres des plus évocateurs: "Tu sais bien ce dont j'ai Envie", "Encore un Dernier Baiser", "Interdit au moins de 16 ans", ou encore "Dans la Peau". Certes c'est nettement plus naïf et rose bonbon, mais quand même. ;-)

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