jeudi 8 septembre 2016

MOTÖRHEAD - BAD MAGIC - par Pat Slade








Lemmy Kilmis... der de der





«Si Motörhead s'installait à côté de chez vous, votre pelouse dépérirait» Lemmy avait le sens de la formule quand il parlait de sa créature. Août 2015 sort le 22ème et dernier album de Motörhead, soit quatre mois avant le décès du propriétaire du snaggletooth (ou War Pig). 

Après le solide «Aftershock» en 2013, Lemmy et ses potes remettent la sauce. Toujours aussi speed, à fond la caisse et sans compromis, les précurseurs du trash métal reviennent nous éclater les oreilles avec une accumulation de décibels, chose qu’ils savent faire depuis quarante années. Cela dit, la réalisation est un peu plus crade qu’à l’accoutumée, mais l’idée de faire jouer le groupe en direct en studio y est pour quelque chose. 

Même si le trio a vieilli, ça reste rock, puissant et toujours aussi explosif. Et avec «Bad Magic», on ne peut que rendre hommage à Lemmy, Phil Campbell et Mikkey Dee. Bien sûr, on entend bien l’usure de la voix de Lemmy, mais cette imperfection en fait sa force, un atout pour sa performance sur l’album.

Brian may - Lemmy
Pas le temps de trainer en route avec Motörhead ! On attaque dans le bois dur.  «Victory or Die», hurlé d’entrée par Lemmy  vous donne la note ! «Thunder & Lighting» continue sur le même registre d’une machine à vapeur poussée à pleine puissance avec une chaudière prête à éclater. «Fire Storm Hotel» moins speed, mais toujours aussi puissant. «Shoot Out All of Your Lights» Mikkey Dee et ses baguettes assure l’intro pendant 12 secondes avant que le morceau ne vienne vous en remettre une petite couche dans les tympans. «The Devil» : on sort la grosse artillerie avec une rythmique très lourde, Phil Campbell restera guitariste rythmique sur ce titre, car un autre gratteux va s’emparer du solo, le guitariste de la reine, Brian May sera l’invité sur cet album. Pour la suite, vous prenez la même recette et ça vous tient en haleine jusqu'à… «Till the End». Profitez en pour vous prendre une rasade de Jack Daniel’s (Avec modération), allumez une clope et retournez sous la casque. «Till the End» une power-ballad qui a des faux airs de «I Ain’t No Nice Guy» sur l’album «March or Die», les morceaux «calmes» de Motörhead. Mais après le calme, il faut bien rallumer la flamme du rock’n’roll notamment avec un titre comme «Choking on Your Screams» où la voix de Lemmy ressemble à celle de la jeune Regan dans «L’Exorciste». Le dernier titre sera une reprise des Rolling Stones «Sympathy For The Devil». Je ne suis pas un fan des Stones, mais sous la coupe de Motörhead, le titre a pris des Coronès ou des Bolloks au choix ! 

Motörhead avait réussi à nous faire un beau cadeau pour ses quarante ans et il faisait encore la pige à ses semblables en nous proposant un disque de rock qui décape. «Bad Magic» le dernier album studio d’un groupe mythique et d’un leader charismatique. Au mois de juin de cette année est sortie «Clean Your Clock», l’ultime et dernier album de Motörhead : un live enregistré le 20 et 21 novembre 2015 en Allemagne, Le chant du cygne de Lemmy avec son public. Il décédera un mois plus tard.   

3 commentaires:

  1. Sortir ce dernier album Live, issu de l'ultime concert donné par un Lemmy en Allemagne deux mois avant son départ, et surtout le commercialiser seulement 4 mois après qu'il nous ait quitté, décidément ces rapaces des maisons de disque s ne reculeront devant rien jusqu'au bout. Je trouve ça tout simplement abjecte et tellement irrespectueux vis à vis de lui.

    Merci Pat pour ce bel hommage rendu a Lemmy et à Motörhead, et pour son dernier (et très réussi) baroud d'honneur de l'un des tout dernier GÉANT du Rock. Saloperie d'année 2015 !!!

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  2. Les albums sorties après la mort d'un artiste ils en existent des tonnes. Son cadavre était encore tiède, Jimi Hendrix était piller, idem pour tout les autres,Morrisson, Joplin, Cobain etc... L'odeur de l'argent qui attire (Comme tu dis) les rapaces des maisons de disques et qui ne manque pas de s'enrichir comme des vautours sur une carcasse. J'ai écouté le dernier live "Clean Your Clock" tu sens vraiment un Lemmy au bout du rouleau, loin du fabuleux "No Sleep' til Hammersmith".

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  3. C'est évident Pat ! Je pense que si Lemmy pouvait s'en revenir d'entre les morts, ils irait illico leur faire bouffer leurs dents a toutes ces raclures de bidets.

    Sinon oui, La photo de ce Live parle pour nous Pat. Lemmy était si faible déjà depuis au moins 3 ans...
    Sa dernière prestation au Hell Fest en 2015 avait été une telle épreuve pour lui qu'il avait du s'excuser en disant, après seulement 4 ou 5 morceaux "Sorry, I can't do it". Tu m'étonnes ! La maladie le rongeait déjà tellement, et l'homme était devenu si faible. Putain ! Comment peut-on laisser aux fans un témoignage aussi tragique que celui ci en guise d’épitaphe ? Lui qui aura été toute sa vie l'incarnation même de la force et de la puissance. Ah les fumiers !

    Music Business de M**de.

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