lundi 31 juillet 2017

BILLY IDOL - Cyberpunk (CD 1993) – par Vincent le Chaméléon



Welcome to the Cyber Corporation... Cyberpunks

En 1986, quand BILLY avait publié son troisième album Wiplash Smile, on pensait que jamais il ne pousserait l'expérience Rock/Synthé plus loin que ça. Comme on s'était trompé !

Cyberpunk parait après un très bon Charmed Life (1990), premier disque sans le guitariste Steve Stevens, qui, bien que plus classique que son prédécesseur, avait réussi son pari. A savoir contenter les Fans de la première heure. Cyberpunk est tout le contraire ; Il surprend, déstabilise l'auditeur que je suis et je me dis que cette fois-ci mon BILLY IDOL est allé très loin… Beaucoup trop loin.
Je cherche les guitares, des instruments plus traditionnels ou que sais-je encore ? Mais non, rien de tout ça dans ce si déroutant cinquième album de mon hirsute blond préféré. Qui ne le sera même plus (hirsute), le temps cet album volontairement tourné vers le futur.
C'est ainsi que (momentanément) je m'en sépare de ce curieux disque. Et ça pourrait se terminer comme ça. Sauf que j'ai fini par la comprendre et par l'aimer beaucoup (et beaucoup plus tard) ce disque conceptuel si avant-gardiste.

Mark Younger Smith
Alors bien sûr, si vous êtes allergique aux sons numériques, aux bidouillages électro/techno et au mariage guitares synthé et claviers High Tech, vous passerez de suite votre chemin.

Concept album basé sur la suprématie définitive des machines, ce disque est un voyage sensoriel et auditif vers un futur peu rassurant, et dont BILLY IDOL se fait ici l'écho avec une certaine maestria. Même si son Rock sauvage aura tendance à se diluer un peu en fin de parcours vers des contrées trop proches selon moi de l'univers techno. La relecture du “Heroin” de Lou Reed en déstabilisera plus d’un à n’en point douter.

Quoi qu'il en soit, on remarquera que BILLY IDOL (de son vrai William Broad) aura une nouvelle fois coiffé tous ses congénères au poteau avec quelques 15 ans d’avance. Au moins !

Seul problème: Son public d'alors était-il prêt à encaisser ces nouveaux sons, aussi soudainement, et de cette manière ? Il semblerait que non tant ce disque fut un échec commercial sans précédent pour un tel artiste.
Face à un tel revers, les fans les plus endurcis auront dû s’armer de patience en attendant le retour hypothétique et discographique du “Prodigal Son” (comprenne qui pourra) après de très longues années d’absences. 12 ans pour être exact.

Si vous êtes de ces mélomanes curieux de tout, Cyberpunk est à redécouvrir absolument tant il reste d’une renversante modernité et de surcroit si profondément ancrée dans notre époque peuplée de fous. 



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