jeudi 24 août 2017

ALAIN SOUCHON - TOTO 30 ANS, RIEN QUE DU MALHEUR - par Pat Slade




Pourquoi ne ferais-je pas une chronique sur lui ? – Zut, je l’ai déjà faite… et sur ce groupe… -Ah mince, aussi ! Et sur cette chanteuse folk ? – Saperlipopette… Déjà faite !
Il devient difficile au Déblocnot de trouver des sujets qui n'ont pas été traités. Donc je vais retomber dans les clichés de ma vie. Qui veut encore lire un souvenir de concert ?
 -...(Silence pesant) ! 
Merci pour votre soutien et votre enthousiasme ! Puisqu’il en est ainsi, pour mon malheur, je ne parlerai que d’un album.  





Alain Souchon Bidon ?




Alain Souchon ressemble à un poète lunaire, à se demander de quelle planète il est tombé ? Avec, à ses débuts, des chansons presque infantiles, le personnage était attachant et le public ne s'y est pas trompé. Né il y a 73 ans (Eh oui ! Déjà !) Au Maroc, Alain Kienast (le nom de son père officiel, il prendra plus tard le nom de son père biologique) n’est pas un foudre de guerre au niveau des études (Il loupera son BAC trois fois). Il sera envoyé par sa mère dans un lycée français en Angleterre, mais son inscription n’étant pas valide, il restera à Londres  ou il travaillera comme barman. Il rentrera en France 18 mois plus tard la tête pleine de pop anglaise, et se mettra à écrire ses premières chansons.

Alors commence la tournée des auditions dans les bars Rive-Gauche, ce qui va lui donner l’occasion de décrocher un contrat chez Pathé Marconi, il sortira trois quarante cinq tours qui n’auront pas le succès escompté. Noyé sous les difficultés financières, il écrit «L’amour 1830» qu’il destine à Frédéric François. Il signe chez RCA Records où le directeur artistique le pousse à l’interpréter lui même et il va décrocher le jackpot au concours de la rose d’or à Antibes avec le prix de la presse et le prix spécial de la critique. Même s'il a déjà ce ton et ce style particuliers de nostalgie et d’auto dérision, il n’arrive pas à trouver un genre musical seyant, et ce sera encore le directeur de chez RCA, Bob Socquet qui va lui présenter un jeune musicien qui va vite devenir son alter ego et ami intime Laurent Voulzy. Le premier titre qu’il va retravailler  s’appelait «Petite Annonce» et qui deviendra «J’ai dix ans».

Le chemin du succès est ouvert et les succès et les albums vont s’enchainer. Mais il y a des «Époques» Souchon, les trois premiers albums «J’ai dix ans», «Bidon» et «Jamais content» représentent la période jeunesse du chanteur, celle où il rentre dans la famille de la nouvelle chanson française avec déjà Michel Jonasz, Véronique Sanson, Jacques Higelin ou Yves Simon, la maturité musicale arrive avec «Toto 30 ans, rien que du malheur…» et son premier Olympia en 1979 (J'y étais !).

Ce doit être fabuleux pour un jeune artiste de voir son nom en lettre capital rouge sur la façade du plus célèbre Music-hall de Paris pour présenter son dernier album en date.

«Toto 30 ans, rien que du malheur…» l’album de la maturité et des titres incontournables. Sur la scène de l’Olympia, «Le bagad de Lann-Bihoué» prenait toute sa dimension avec la présence des bombardes, cornemuses et autres binious. Mais ce n’était pas le très connu Bagad de Lann-Bihoué qui ne fera qu’une télévision avec Alain Souchon sur le plateau de Champs Elysées de Michel Drucker. Mais sur scène, le morceau est énorme.

Quatre titres composés par la Souche et sept par Voulzy, avec toujours en toile de fond de petites ballades aigres-douces matinées tristounettes pour certaines comme « Le Dégoût» et «J’étais pas là» d’autres qui sonnent Alain Souchon première époque comme «Frenchy bébé blues», «Papa mambo» et «Toto 30 ans». Un titre va se démarquer du lot «L’Amour en fuite» qui servira au film du même nom de François Truffaut. Hasard ou pas, deux ans plus tard Alain Souchon débutera sur les écrans dans le film de Claude Berri «Je vous aime» avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu et Serge Gainsbourg.


«Toto 30 ans, rien que du malheur…» Une première mouture qui en 1980 nous donnera le très bon «Rame»… Mais ça, ce sera une autre histoire pour plus tard ! 






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