mercredi 14 février 2018

DOKKEN "Under Lock and Key" (novembre 1985), by Bruno



     1985. La musique liée de près ou de loin au Hard-rock n'aura jamais été aussi populaire de par le monde. Enfin, une bonne partie. Les radios et la télévision n'auront jamais été aussi favorables à sa diffusion. Même les films et les séries se mettaient à exploiter le filon (toutefois, peu de B.O. sont restées dans les annales ). Cependant, comme à chaque fois qu'il y a un engouement pour un genre musical, il est exploité jusqu'à plus soif. Les labels, qui peu d'années auparavant faisaient la fine bouche, signent parfois le premier venu de crainte de passer à côté d'un nouveau Van-Halen, AC/DC, Led Zeppelin, Iron Maiden ou Scorpions. Aveuglés par la cupidité, les réticences de la fin des années 70 ont fait place à un empressement fiévreux. Paradoxalement, les labels sont désormais bien moins patients et n'ont aucun scrupule à virer sans ménagement les malheureux qui ne sont pas suffisamment rentables. Une attitude pénalisante, tuant dans l’œuf  de jeunes musiciens découragés avant d'avoir pu accéder à un début de maturité.
Ainsi, bien rapidement, cette inattendue et soudaine profusion de tortionnaires d'amplis, du psychopathes du micro et de marteleurs autistes, ouvrit la porte à tout et n'importe quoi. Du meilleur au pire; Le pire commençant dangereusement à s'amplifier. Que ce soit à cause de musiciens à peine sortis de l’œuf, caricaturant leurs idoles, ou à cause d'une nouvelle tendance à imposer une production stéréotypée - et copieusement ampoulée - pour faire rentrer leurs poulains dans des moules castrateurs. (Le "Waiting for the Roar" de Fastway en étant un bon exemple)


     Bref, 1985 s'illustre comme une année charnière. Des groupes au succès retentissant signaient leur disque le plus faible (AC/DC, Y&T, Coney Hatch, White Lion, Dio, Bon Jovi, Kiss, BÖC, Fastway, UFO) - cassant leur carrière pour certains -, tandis que d'autres tiraient leur épingle du jeu en proposant autre chose (The Cult, Savatage, Waysted, Rogue Male, Kick Axe). Et puis il y eut l'armada d'excités sanguinaires, les doigts continuellement branchés dans la prise (certains avaient dû écouter leur 33 en 45 tours) - Anthrax, Exodus, Metalcaca, Helloween, Slayer, Magadeth  -.


     Au milieu de tout ça, il y eut l'album de Dokken, "Under Lock and Key". La pochette est peu engageante et trompe son monde quant au contenu. Les frusques coupées sur mesure - tout de même plus classes que les spandex aux coutures craquantes, les tee-shirts soigneusement déchirés et les foulards et bandanas multicolores. Qu'ils ont eux-même abordés auparavant  - et le brushing surchargé de laque sont un repère pour amateur de Rock-FM calibré, apte à séduire les midinettes. Or, il n'en est rien. Heureusement que le précédent, "Tooth and Nail" avait déjà titillé les esgourdes des amateurs d'Heavy-rock à la fois charnu et mélodique. Malgré, là encore, une pochette encore plus dégueulasse. Et puis, il y avait l'acrobate de la six-cordes, George Lynch, qui avait éveillé la curiosité des guitaristes. Apprentis et confirmés. En dépit d'une production un peu criarde et qui, déjà, place la batterie trop en avant - notamment la caisse claire qui devient énorme et la grosse caisse qui claque comme un tambourin, ce qui engendre un air martial primaire et synthétique -  l'album fonctionne et s'écoule à près d'un million d'exemplaires rien qu'aux USA.

     Le label, Elektra, encouragé par les résultats du précédent opus, offre les moyens de frapper un grand coup. Pour commencer, il finance les services de Neil Kernon, homme d'expérience, (qui commence à se faire remarquer avec son travail pour Judas Priest, Kansas, Autograph, Street, Peter Gabriel). Ensuite, il répond favorablement à la demande insistante de Don Dokken de prendre en plus Michael Wagener, producteur spécialisé dans le Hard-rock percutant et le Heavy-Metal. Probablement l'un des plus sollicités de la décennie. Il est capable de donner un gros son, puissant, propre sans être policé (ça reste du Rock) à un groupe sans réelle envergure. Et quand il en a, ça explose les enceintes. 
Les Californiens connaissent déjà Wagener qui, en 1981, a travaillé sur leur premier opus, enregistré en Allemagne pour Carrere (ben oui, la boutique française), et qui fait également partie des ingés-son sur le dernier.  Curieusement, le fait que se soit Don qui insiste pour le reprendre, alors que tout le monde le connaît, attise la méfiance de Lynch qui craint que ce ne soit qu'une manigance pour avoir le leadership.
Ensuite le label finance plusieurs clips vidéos, ce qui est d'une importance capitale à une époque où MTV commence à imposer sa loi.

     Avec ce troisième essai, Dokken fait preuve d'une belle maturité et d'une maîtrise à toute épreuve. Le quatuor parvient à trouver un juste équilibre entre mélodies accrocheuses et musique percutante, volcanique, limite hargneuse. Mais jamais maussade. Cette fois-ci la production est ad-hoc. Ou presque, car la batterie déborde quelque fois encore un peu, comme sur le single "In My Dreams". Dans l'ensemble, tous les instruments sont mis en valeur. Cependant, c'est la guitare pyromane de George Lynch qui est à l'honneur. Non pas parce que son volume sonore est écrasant, mais bien parce son jeu pertinent, inventif, fougueux, explosif, relativement complexe et éclatant attire forcément l'attention. De plus, il y a l'omniprésence de ses soli incendiaires ; un gars traumatisé autant par Van-Halen que Gary Moore, Frank Marino, Michael Schenker et Randy Rhoads. (ce passionné de six-cordes acrobatiques apprécie également particulièrement Roy Buchanan, Jeff Beck, Malmsteem, Al Di Meola, Jan Akkerman et Hendrix. Cependant, ces dernières influences sont difficilement perceptibles dans son jeu). Omniprésence de soli, certes, mais qui ont l'intelligence de ne pas s'éterniser. En fait de véritables solo, ce sont souvent des petits gimmicks qui s'immiscent deci-delà, afin de créer une tension et surtout palier la défection de la guitare de Don Dokken. En effet, depuis l'album précédent, ce dernier a préférer de concentrer sur le chant, au détriment de la guitare rythmique qu'il assurait auparavant en binôme. Autre fait d'importance, Lynch joue ses soli dans la tonalité de la chanson,

Bon, certes, c'est un frimeur. Tant dans ses poses consciencieusement étudiées dans le catalogue du "Les postures du Guitar-Hero", avec une prédilection pour les chapitres "Nugent" et "Van-Halen", que dans son jeu. Et, forcément, parfois, au détour du coda d'un solo, ça finit en courte démonstration. Histoire de prouver que "Yes, I can". Malgré tout, ça passe.

     Vient ensuite Don Dokken, accessoirement également guitariste (rythmique), mais qui a depuis l'album précédent décidé de raccrocher temporairement son instrument, tant Lynch est à même de remplir à lui seul les rôles de rythmicien et de soliste avec maestria, afin de se focaliser totalement sur le chant. Si Dokken n'éblouie pas à travers des performances vocales spécifiques au genre - en particulier les fameux hurlements à la Ian Gillan ou Rob Halford, ou la sirène de Dickinson, etc, etc -, son timbre a de la personnalité, et son chant est nuancé et juste. Sur n'importe quel tempo. Ce qui peut être parfois une lacune, notamment chez la jeune génération. A ce propos, ce n'est pas sans raison que les teutons de Scorpions aient réclamé son aide lorsque Klaus Meine a eu ses déboires pendant les sessions de "Blackout". Il a travaillé et enregistré de nombreuses chansons - généralement alors seulement à l'état de démos - avant que le germain, guéri, puisse reprendre son poste et toutes les pistes.

     Il ne faudrait pas minimiser le rôle de Jeff Pilson, même si sa basse est rarement mise en valeur. Si ses talents de multi-instrumentiste ne sont qu'exceptionnellement sollicités, celui de compositeur l'est largement. On remarque d'ailleurs que dès son arrivée, la troupe a fait un bond en avant en matière de compositions. Coïncidence ? Jusqu'en 1987, il est le plus prolifique avec Lynch. Et même si le déclin était déjà bien amorcé, et que depuis "Shadow Life" (1997), le groupe s'était tourné vers des climats moins enjoués, nettement plus sombres, son départ en 2002, s'en ressent. De plus, tout comme son acolyte Mick Brown, il sait suffisamment bien chanter pour assurer des chœurs qui sont en adéquation avec le chant racé de Don. Un atout du combo.


     On ne sait trop pour quelle raison Dokken a été affilié, et surtout parfois cantonné au mouvement Hard FM. Sauf si cela émane d'inconditionnels de Slayer et autres Megadeth, pour qui AC/DC n'est rien d'autre qu'un combo de Blues. Car si effectivement, il y a bien à chaque fois deux ou trois chansons qui peuvent être légitimement affiliées au genre (et encore, dans la branche la plus dure), il serait réducteur de cantonner le quatuor à ce genre. Dokken, c'est avant tout du gros Hard-rock catchy, bien chargé en guitares incendiaires. Et, pour rassurer les plus métalleux, il a aussi créé de bien furieuses entités qui n'éprouvent aucun complexe à fracasser les remparts d'un Heavy-Metal - Qui par ailleurs commençait sérieusement à tomber dans le sectarisme - et ébranler quelques fiertés des tenants du genre de l'époque (de Judas Priest à Accept). Peut-être que le tort des Californiens est d'avoir des refrains et des mélodies vocales pouvant être considérés comme un élément issu de ce mouvement musical méprisé par les auto-proclamés gardiens du Temple. (Quel que soit le genre musical, il y aura toujours quelques intégristes veillant à la pureté et de l'authenticité de leur musique chérie. Cependant, qu'est-ce que cela signifie ? Est-ce que faire un raffut de tous les diables et s'auréoler d'un maximum de saturation est un gage d'authenticité ? J'en doute).

Enfin, bref, il ne faudrait surtout pas croire que Dokken soit de la même famille que les Bon Jovi, Honeymoon Suite, Zebra, Aldo Nova, Giuffria ou même Europe (parmi les plus connus de l'époque). D'autant plus qu'il n'y a ni claviers, ni cuivres ou autres arrangements (à peine cinq notes lointaines en intro et un autre truc quelque part, uniquement discernable au casque ou à fond la caisse).  C'est du tout guitare. 100% garantie. Et question guitare, George Lynch est plutôt du genre pyromane.
A la limite, pour faire plaisir, on pourrait évoquer un Heavy-Metal FM (??). Voire Van-Halen jouant à Def Leppard. 
Même plus tard, alors que tant de formations ont fini par céder sous la pression de leur label, Dokken, lui, ne retournera pas sa veste. 

Certes, il y a le slow "Slippin' Away" - exercice de rigueur  et susceptible d'apporter quelques menue monnaie - qui est limite soporifique (et massacré par un batteur semblant alors jouer avec des moufles). Ou encore le single "In My Dreams" avec ses chœurs au ton bien trop maniéré. Cependant, outre la chorale d'enfants de cœur en pâmoison, le titre a suffisamment de mordant pour ne pas sentir le rat mort. Malgré des paroles mielleuses aptes à faire fondre les midinettes. Pour l’anecdote, Lynch n'appréciait pas cette composition de Dokken, et récalcitrant à l'enregistrer, faisait tout son possible pour massacrer les sessions en jouant sciemment faux. Jusqu'à ce qu'il daigne écouter les arguments de son acolyte . En récompense de sa "bonne volonté", on lui crée une place afin qu'il y développe un solo acrobatique dans le style de Van-Halen.
C'est probablement pour compenser ces deux titres placés d'affilé, les plus faibles de l'album (avec "Don't Lie To Me"), que la première face se conclut par un frénétique et agressif "Lightnin' Strikes Again".


     Sur cet album, plus que jamais, Lynch fourmille d'idées. Sous ses doigts féconds naissent une quantité incroyable de riffs, de chorus, de soli, de gimmicks, de plans les plus fous. Modifiant d'une mesure à l'autre le riff principal d'une note ou d'un accord, ou en changeant l'attaque. Tantôt c'est un coup de vibrato, tantôt il étouffe ou au contraire laisse résonner un accord. Comme si, sur une trame bien rodée, il improvisait à l'envie. Laissant libre cours au feeling, même en rythmique. Parfois, plutôt que de jouer un morceau, il en est l'incarnation. Visiblement, la guitare est sa seconde nature, c'est son vocabulaire, sa langue natale. Une forme d'épiphanie qu'il aura du mal à retrouver.

 Parfois même, la structure de la six-cordes sur certains morceaux offre une élaboration pas vraiment éloignée de la pièce instrumentale - tout en demeurant foncièrement Heavy-rock ; rien de jazzy ou de progressif -. D'ailleurs, à l'origine, "The Hunter" était une pièce instrumentale de Lynch qui voulait l'insérer telle quelle, avant que Dokken, persuadé d'avoir là le terreau idéal pour en faire une pièce de choix, parvienne à le convaincre de lui laisser l'utiliser pour la muer en chanson.

     Ce sont les pièces en mid-tempo qui font le plus sensation. Elles sont à la fois accrocheuses, mordantes, et relativement harmonieuses. Et plutôt qu'une mélodie solaire, ce serait plutôt vers une tension dramatique, que, Dokken tant que Lynch, semblent s'employer à créer. Non pas que le premier déclame une vérité attristante et glaçante - ce sont plutôt des banalités (tout de même un cran au-dessus du rocker commun ) - mais ce dernier y met assez de cœur pour rendre la chose crédible. Tandis que le second avec ses phrasés tendus, sur le fil du rasoir, exacerbe un feeling tranchant, poignant, voire saisissant. "Unchain the Night", "The Hunter", "It's Not Love", "Jaded Heart" et "Will the Sun Rise" brillent comme un final de feu d'artifice. Même les quelques notes de guitares électro-acoustiques claquent comme un fouet.

     Du Heavy-rock explosif essayant de trouver un juste équilibre entre la folie d'un Van Halen, la discipline et le chrome d'un Scorpions, le lyrisme d'un UFO et l'attaque frontale d'un Def Leppard.
Pour les friands de sensations nettement plus métalliques, il y a "Lightnin' Strikes Again" et "Til The Livin' End" clôturant stratégiquement les deux faces. Histoire de rappeler que le collectif apprécie autant le Hard-rock éruptif et mélodique que le Heavy-Metal percutant. 
Un disque qui a été assez difficile à réaliser entre les exigences de Lynch et les prises de becs entre les deux leaders. Même si la fougue déployée par Lynch paraît être le fruit d'une prise sans filet, au bord de la rupture, en direct, ce dernier est un perfectionniste. A son sujet, Wagener dira qu'il pouvait plancher pendant dix jours juste pour trouver le son idéal à ses oreilles. Et puis, finalement, après l'écoute d'un nouveau disque ou d'un nouveau guitariste qui l'a enthousiasmé, se remettre à l'ouvrage ...

     Malheureusement, après cette franche réussite, Dokken loupe le coche. Probablement troublé par la pression de son succès, la troupe se vautre en 1987 avec l'album suivant, le très attendu "Back for the Attack". Bien que non dénué d'intérêt, (il a d'ailleurs son lot d'ardents défenseurs, n'hésitant pas à l'ériger comme le meilleur disque du groupe), il pêche par un manque d'éclat et une relative monotonie. A mon sens, cet album a surtout bénéficié du succès de son prédécesseur et de la publicité du single, "Dream Warriors", paru plusieurs mois à l'avance pour soutenir la sortie de "Nightmare on Elm Street 3 - Dream Warriors" ("Les Griffes de la Nuit 3"). Les guitares de Lynch n'y sont plus aussi brillantes ; elles semblent fatiguées, se contentant de suivre une direction consensuelle. Les tensions entre Don Dokken et Lynch n'ont cessé d'empirer et ont manifestement fini par avoir raison de la fragile cohésion entre ces deux frères ennemis. Séparés, ni l'un ni l'autre ne parviendront à retrouver cette magie précaire.
Le chatoiement délivré en 1985 a fait place à une relative platitude. Pourtant, de temps à autre, toute la verve et la pertinence refont surface, - notamment avec "Sleepless Night", "Heaven Sent", "Standing In The Shadows", "Mr Scary" , voire "Dream Warriors"-, mais la durée du disque, fort longue pour l'époque, 63 minutes, étouffe l'album. Le passable l'emportant sur le (très) bon. Encore une fois, avec un peu moins de fierté, d’ego, et donc en en limitant la durée, ce dernier album studio de la décennie, aurait tout eu à y gagner.
L'histoire se répète. Harassé par des tournées incessantes, des voyages interminables, stressé par la pression médiatique et le succès, le collectif est exténué. Un épuisement d'où naissent les rancœurs jusqu'à ne plus pouvoir se supporter.
Un look qu'ils n'ont pas gardé que le temps d'une séance photo et qui, pourtant,
les avait plus desservis qu'autre chose

Intégralement composé par
Dokken (pour cet album, il avait été décidé que tout soit partagé à parts égales)
Face A
No.Titre
1."Unchain the Night"5:19
2."The Hunter"4:07
3."In My Dreams"4:20
4."Slippin' Away"3:48
5."Lightnin' Strikes Again"3:48
Face B
No.Titre
6."It's Not Love"5:01
7."Jaded Heart"4:16
8."Don't Lie to Me"3:37
9."Will the Sun Rise"4:10
10."Til the Livin' End"




People et plus encore :
- Juan Croucier fit partie de la première mouture de Dokken (il joue sur "Breaking the Chain") avant de rejoindre Steven Pearcy, Robbin Crosby et Warren DeMartini au sein de Ratt.
- Grâce au succès de Dokken, mais également à ses talents de multi-instrumentiste (claviers, guitares, chant et violoncelle) et de compositeur Jeff Pilson (Jeffrey Steven Pilson, né le 19.01.1959) n'a pas eu trop de mal à trouver du travail. On le retrouve chez Dio (trois albums), Michael Lee Firkins, MSG, Graig Goldy, et Foreigner (depuis 2004) ; plus les diverses projets avec George Lynch (George Lynch, T & N, Lynch / Pilson). Il a aussi produit quelques disques. On le retrouve aussi à l'écran où il interprète le bassiste de Steel Dragon dans "Rock Star".
- C'est Mickey Hart (Grateful Dead)  qui a donné à Mick "Wild" Brown (né le 8.09.1956) ses premiers cours de batterie. Il est le fondateur avec Don Dokken de The Boyz, groupe rebaptisé Dokken lors de l'obtention du contrat avec Carrere. Il a accompagné Ted Nugent de 2005 à 2016 ("Shutup & Jam !", "Sweden Rocks", "Ultralive Ballisticrock", "Motor City Mayhem"). Il est sur "Wicked Sensation" le premier opus de Lynch Mob.
- Au mixage de cette galette, officie un certain Michael Lardie. Un igné-son, également multi-instrumentiste, chanteur et bientôt producteur, qui ne va pas tarder à se faire un nom en rejoignant une autre troupe californienne, Great White.

P.S. : Avec ses guitares singulièrement décorées, notamment les "Skull n' Bones", "Air Force", "Kamikaze" et "Tiger", George Lynch a contribué à l'engouement pour les guitares customisées. Plus particulièrement dans le giron de la sphère Glam-Metal des 80's. (Snatchel de Steel Panther n'a rien inventé avec ses Charvel Tigré - intitulées "Panther" ... -)
Sa passion pour les instruments personnalisés et riches en couleurs l'a amené à créer sa propre entreprise de conception de guitares, Mr.Scary Guitars.  Des modèles affichant une large préférence pour les formes stratoïdes équipées d'un seul humbucker et d'un Floyd-Rose. Prévoir un sérieux compte en banque.



🎶♬♪♯ 

7 commentaires:

  1. Yop-la-boum!!...
    En 85, t'avais aussi le très bon Invasion of your privacy (le 2eme Ratt), l'excellent Metal Heart d'Accept...
    Quant au White Lion, c'était Fight to survive, leur tout premier, mal produit, mais avec la 1ere version de Broken heart reprise sur Mane attraction, Where do we run et All the fallen men qui ont fait partie d'une compile sur une des K7 que je faisais.
    J'ai découvert Dokken avec cet album que j'ai demandé à écouter chez le vendeur d'aspirateurs, machines à laver...et vinyles dans mon bled.
    Au bout de 30 secondes, le mec est parti dans son arrière boutique en pestant, j'ai pu l'écouter peinard et suis reparti avec. Au moment de régler (93,20 F), le vendeur m'a pris pour un barge...
    Le Live Beast from the East est un vrai best of avec entre autre Into The Fire!
    Lynch est un sacré putain de guitariste, à l'époque mon préféré détrôné à mes oreilles par Vito Bratta de White Lion.

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    1. 93 francs ! C'est cher non ? Ou bien j'ai oublié les tarifs d'époque. Le vendeur d'aspirateur devait plutôt être branché Thrash-métôl. Venom, Megateuf, Carcass, Nuclear Assault, Sodom. Il n'était pas dépaysé.

      "Metal Heart" ? Toujours eu du mal avec Udo. Surtout à cette époque, car il a su évoluer.

      "Into The Fire" ! Super titre.

      Étonnant que Vito Bratta ait disparu de la circulation alors que tout le monde lui promettait un bel avenir. Dégoûté du show-business ?

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  2. Pas sur du tout que des groupes comme Honeymoon Suite, Zebra ou Giuffria aient été les plus gros représentants du Hard FM au milieu de ces flashy années 80. Ratt, Motley Crüe, Warrant, Poison, Slaughter, Bon Jovi ou encore White Lion, en revanche eux c'est absolument certain.

    Toujours est-il que je suis toujours sans le moindre album de Dokken, même après toutes ces années. Pourtant Lynch est en effet un sacré putain de guitariste dans tous les sens du terme. Et pour rebondir sur l’observation faite par Juan Low Cost a propos de Vito Bratta, j'ai toujours trouvé que son jeu était bien trop calqué sur celui de Eddy Van Halen. Ce qui n'enlève rien a sa virtuosité. Incompréhensible d'ailleurs qu'il est tout arrêté après le split du groupe. Quel gâchis !
    Le gros problème chez White Lion, c'est qu'a l'époque Mike Tramp chantait carrément faux par instant. Il c'est ensuite considérablement amélioré dans sa carrière (avec Freak of Nature ou en solo).

    Je n'ai jamais compris pourquoi, dans sa démarche, ce groupe c'était en quelque sorte auto suicidé en plein succès ? Lynch en avait donné quelques éléments de réponses pour le moins curieux. Du genre, "on a créer de toute pièce des conflits d’ego entre moi et Don, pensant ainsi créer un buzz encore plus grand autour de nous". En gros les mecs se sont tirés des balles dans les pieds en plein succès. Maso !

    Faudrait que je me le procure quand même ce disque. Ou "Back for the Attack" peut être.

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    1. A mon sens, Ratt, Motley Crüe et Poison ne sont pas représentatifs du Hard FM. Ce serait plutôt du Glam-metal. Même Warrant. Pour ce dernier c'est tout de même du costaud, non ? (Oui, certes, petit joueur en comparaison de Grand Magnus). Quant à Bon Jovi, effectivement. Probablement un des plus sérieux représentants de cette décennie. Mais il est en début de liste.
      Après, le problème c'est que ces groupes se sont compromis avec des ballades toutes écrites sur le même schéma. Comme pour répondre à une demande ou à un cahier des charges. Le succès des slows de Scorpions ont fait des envieux ...

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    2. Au sujet de Lynch, il a beau faire de beaux discours, mais je me souviens avoir lu des interviews où il parlait lui-même de ses difficultés relationnelles avec Dokken (à l'époque du live ou de "Back for the Attacks"). Des problèmes pas nécessairement musicaux. Il restait dans le flou.

      Au sujet de "Back for the Attack", je l'ai toujours trouvé nettement moins bon - et à l'époque, je n'étais guère le seul, bien au contraire -. Mon 33 tours doit être encore pratiquement neuf (si la pochette ne s'est pas faite bouffer par la petite souris). Cependant, aujourd'hui, beaucoup le considère comme l'apogée du groupe. Peut-être que la version CD aurait apporté quelque chose. qui sait ?

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  3. Glam, Hair Metal, Hard FM même combat, même constat, même look. Pour moi c'est une seule et même famille: Celle des poseurs permanentés a guitares (plus ou moins racées). il a été admis que jamais style de musique n'avait été aussi lucrative durant ses quelques 6 ou 7 ans d’existence. Ce qui explique le revirement (épisodique) des mastodontes qu'étaient alors Scorpions, Judas Priest ou Ozzy. Personnellement j'ai très souvent vomis cette scène dans lequel se vautre avec plaisir un groupe comme Steel Panther de nos jours. Je vois pas l'intérêt de ce genre de groupe.

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    1. Pour ce qui est des "poseurs", c'est incontestable. C'était à un point tel que c'en était dérangeant. Les clips étaient d'un ridicule consommé. A croire que les "musiciens" d'alors travaillaient plus avec leur miroir qu'avec leur instrument. C'était surfait. D'ailleurs, la majorité des groupes dits de "Hair-Metal" (rien que le terme ... ) a mal vieilli.
      Il est communément admis que le Grunge a écrasé l'élan de ce Hair-Metal. Toutefois, à mon sens, ce serait plutôt le "Hair-Metal" et le Glam-Metal qui se seraient suicidés à force de s'auto-parodier et de faire passer l'allure avant la musique. Probablement la branche Heavy-rock la plus matérialiste qui est jamais été. Une branche qui m'avait fait décrocher pour un temps du Heavy-rock.

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