dimanche 2 juin 2013

FREDERIC DARD "LES BRAS DE LA NUIT" par FOXY LADY




L’été approche à grand pas, on sort la tête de sous les bonnets, on tombe la veste, et avec le soleil, rien de tel qu’un petit Dard dans le sac. Peu importe l’endroit ou on décide de le lire, ça passe comme une bonne gratta keka !!!!!!

« Les bras de la nuit », écris en 1956, par Frédéric Dard, est la preuve, une fois de plus, que même après avoir lu une bonne vingtaine de livres de l’auteur, je ne m’en lasse pas, et c’est toujours avec beaucoup de plaisir que je retrouve un roman de Dard, dont l’écriture reste à mes yeux, simplement jubilatoire.

L’histoire, en quelques mots : L’inspecteur Wilkins débarque un beau jour chez Doris Huff afin d’enquêter sur la disparition de son mari Steve. La jeune femme n’attire pas particulièrement Wilkins, d’autant que celui-ci n’a pas le moindre doute sur la culpabilité de celle-ci. Pour lui, elle a tué son mari.
Seulement voilà, Dard est un Maître. Il connaît les codes, les rouages infernaux, et là où l’on pense être sur la piste, Dard nous embrouille l’esprit et nous emmène sur un tout autre terrain que celui imaginé.
Bien évidemment, l’inspecteur Wilkins s’éprend de la jeune femme, cherche à l’innocenter, et même lorsque celle-ci lui avoue son crime, il n’y croit pas et échafaude une hypothèse prouvant en fait que l’arme du crime qu’elle dit avoir utilisé pour tué son mari, n’a pas atteint sa cible.

Voilà donc pourquoi j’aime Dard et que je ne m’en lasserais jamais.
J’aime cette écriture limpide qui ne s’embarrasse pas de situations inutiles, j’aime ce rapport ambiguë et pervers qu’il tisse entre les personnages. Même lorsque Dard s’empare des plus grands clichés, il le fait avec tellement de talent qu’on ne boude pas son génie.
Enfin et surtout, j’aime ces dénouements qui ne déplairaient pas aux plus grands cinéastes de films noirs de l’Age d’Or Hollywoodien.

« Les bras de la nuit » est un roman remarquable ou l’on assiste à la descente aux enfers lente mais tragique d’un homme pris au piège d’un coup de foudre malencontreux, qui en perd son discernement, sa dignité et sa liberté (au sens propre comme au figuré).
Il n’y a que Dard qui puisse nous conduire d’une intrigue policière classique vers une tragédie.

J’ai savouré ce roman en quelques heures , et comme toujours, j’ai adoré !

A noter que ce livre fut adapté au cinéma en 1961 par Jacques Guymont avec dans les roles principaux Roger Hanin et Danièle Darrieux (ci contre).

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